« Le temps du redressement est venu. Face à la situation économique héritée, nous faisons le choix de l’action et des solutions. »Il venait d’annoncer un événement que tout le pays attendait sans oser y croire : la présentation officielle du Plan de redressement économique et social du Sénégal, prévue pour le vendredi 1er août 2025, au majestueux Grand Théâtre National.
Depuis mars 2024, le Sénégal semble évoluer dans une brume économique épaisse. L’élection de Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la présidence avait soulevé une vague d’attentes. Mais très vite, les chiffres maquillés de la dette publique ont éclaté au grand jour. Le FMI parle aujourd’hui d’un taux de 119 % du PIB, bien loin des 100 % revendiqués par les nouvelles autorités, et encore plus éloignés des 90 % affichés par le régime précédent.
Le dimanche 27 juillet, lors d’un passage remarqué dans l’émission Objection sur Sud FM, le consultant bancaire Mohamed Dia a tempéré l’euphorie :
« Aucun plan ne réglera tous les problèmes à court terme. Redresser, c’est choisir. Et choisir, c’est sacrifier. »Selon lui, le Sénégal arrive au terme de deux années de turbulences. Le Plan annoncé ne sera pas un miracle, mais un début. Une esquisse vers des lendemains meilleurs. Mais à quel prix ?
Ce vendredi, Ousmane Sonko fera face à l’Histoire. Devant un public attentif et des millions de regards rivés sur les écrans, il devra exposer :
- La vision d’un Sénégal rétabli
- Les réformes concrètes envisagées
- Les mesures de rigueur nécessaires
- Le calendrier de mise en œuvre
La nation retient son souffle. Derrière chaque ligne du plan, il y aura des vies : commerçants, enseignants, entrepreneurs, mères de famille... Tous attendent un signe que les efforts à venir mèneront enfin à un changement réel. Le Plan de redressement n’est pas qu’une stratégie gouvernementale : c’est l’histoire collective d’un pays qui veut croire à nouveau en ses capacités, et en ses dirigeants.

