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Une justice inféodée au pouvoir exécutif ne peut être impartiale

TRIBUNE LIBRE
Mardi 9 Mai 2017

Le pouvoir de Macky est une véritable machine «à torturer» et «à tuer» allumée contre ses adversaires politiques.


Une justice inféodée au pouvoir exécutif ne peut être impartiale

Toute société humaine a besoin de règles. S’il fallait citer Balzac et la Comédie Humaine, on pourrait ajouter qu’elle a besoin d’un arbitre impartial pour réguler son fonctionnement.


Dans un système politique opaque, autoritaire, injuste qui se donne des airs de démocratie mais qui en est loin, comme celui de notre pays, la Justice domestiquée est le bras armé du président de la République pour violenter ou liquider de potentiels adversaires. Alors que «dans une démocratie, le juge est le bras armé du citoyen» comme le dit Roland Santivi.


Aujourd’hui toute personne de bonne foi ne peut nier la crise politique aiguë que traverse notre Sénégal. Laquelle crise plonge ses racines dans une mal-gouvernance qui s’est accentuée avec l’arrivée de Macky.


Avec Macky, on n’a jamais connu la séparation des pouvoirs exécutif, législatif, et judiciaire, pour la simple raison qu’il y a toujours eu avec une confusion entre l’Etat et l’APR. Il est important de rappeler que le retard que connaît notre pays est dû à ce système de gouvernance monarchique ou dynastique qui semble être institutionnalisé. Ce système consacre avec la prééminence de la famille sur l’administration.


Ainsi le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire sont sous la coupe du président de la République. Dans un tel système, l’Etat est juge et partie, donc il est partial, partisan. La justice est aux ordres, domestiquée et elle demeure le bras armé du pouvoir exécutif et du président de la République.

Le pouvoir de Macky est une véritable machine «à torturer» et «à tuer» allumée contre ses adversaires politiques.


L’amorce d’une véritable Réconciliation Nationale viendra le jour où Macky Sall sera délesté du pouvoir. La Justice sénégalaise étant toujours inféodée au pouvoir exécutif, elle ne peut pas être impartiale. Elle sera toujours injuste, parce que partiale. Cette injustice d’Etat est la cause principale, de l’impunité, et de l’insécurité de la mal-gouvernance! L’immense majorité des citoyens sénégalais n’ont aucune confiance dans la justice de leur pays. C’est pour cela qu’ils ont tendance à se vouloir faire justice eux-mêmes !


Le véritable enjeu du processus de démocratisation de notre pays passe par le démantèlement de cette forteresse du système des 4 vieillards, la dépolitisation de l’Administration et la dichotomie entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire.


Il n’y aura jamais de justice libre tant que le pouvoir judiciaire restera inféodé au pouvoir exécutif !

Et il n’y aura ni Réconciliation, ni Démocratie, ni Paix sociale, ni Concorde nationale, ni développement économique et social. Il n’y a jamais émergence sans une véritable justice équitable.


La justice est le baromètre de la société. Et la vérité indéniable est que la justice sénégalaise est bien malade. Mais surtout le Sénégal est malade de ses institutions et de sa mal-gouvernance politique.


En effet, les autres Sénégalais doivent se poser la question simple suivante : dans notre pays, quelles est la seule institution qui fonctionne normal ? Ni le pouvoir exécutif, ni le pouvoir législatif, ni le pouvoir judiciaire ne joue son rôle. A cela s’ajoutent la répression des libertés démocratiques, la brimade des droits humains, le manque de respect de la vie et de la dignité humaine.


Ou encore quels sont les domaines où l’Etat républicain exerce son véritable rôle ? Qu’il s’agisse du service public, de la santé, de l’éducation, de la sécurité des personnes et des biens, de l’Administration, l’Etat semble absent.


Dans un pays où, pendant plusieurs décennies, on a cultivé l’arbitraire et le conformisme comme vertus cardinales, ce régime fait pression sur les fonctionnaires, licenciant certains, cassant ou déplaçant d’autres, pour les  contraindre à la docilité et à la soumission sans état d’âme.


Notre administration est toujours gangrenée par le népotisme et la corruption ! La violence et l’insécurité sont endémiques dans tout le pays, les affrontements sont constants. La pauvreté, la misère économique sont le lot quotidien de nos populations.


Dans cet imbroglio, le blocage est complet, mettant tout le pays dans une impasse sans précédent dans notre histoire politique.


Le Sénégal a plus besoin d’autre chose que des réformettes, simples coquilles vides. Vu l’enthousiasme du président Macky Sall à engager des réformes, nous lui demandons quand il compte engager une vraie réforme qui solutionne la mal-gouvernance politique régnante dans notre pays.


La véritable cause du retard du Sénégal depuis 2012 résulte de la mal-gouvernance politique du régime mackyste, terreau fertile de tous les autres problèmes du pays que sont la misère économique et sociale, le repli patriotique, le sous-développement matériel et moral, l’injustice, l’impunité, l’insécurité et la violence.


Par conséquent, tous les Sénégalaises et Sénégalais doivent désormais se mobiliser, au-delà de leur appartenance politique, générationnelle, régionale, pour exiger de nos gouvernants de mettre notre pays sur la voie du changement, de l’unité véritable et du travail. L’enjeu dépasse largement le destin d’un pouvoir ou d’un régime pour concerner le présent et l’avenir de tout un pays et de ses habitants.


C’est ce véritable plaidoyer pour une BONNE GOUVERNANCE qui nous interpelle aujourd’hui tous, au-delà de nos clivages habituels et des querelles de positionnement politico-électoralistes.


Daouda THIAM Coordinateur National des Elèves et Etudiants And Dollel Khalifa Sall




1.Posté par Sénégalais le 09/05/2017 21:45
Bonjour,
Si vous êtes conscient de la situation, trouvez un programme bien fondé à présenter au sénégalais et laisser la justice faire son boulot. Si Khalifa SALL n'a rien à se reprocher, qu'il amène des preuves de l'argent dépensé. Vous savez bien comment marche la justice. Même un chèque encaissé d'une manière douteuse vous êtes condamné pour détournement à plus forte raison des milliards. Aujourd'hui c'est Macky SALL qui à la tête du pays, demain ça peux être Khalifa SALL et il va lui demander de rendre compte. D'autre part je trouve Khalifa SALL n'a pas de courage. Au moment où la majorité des membres actifs du Parti Social l'avait demandé de se démarquer et déclarer sa candidature, il a préféré jouer l'enfant dompté du produit de l'école du parti. Il faut oser, y croire et réussir.

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