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Urgent /Décès : Joe Ouakam vient de casser son pinceau

CULTURE
Mardi 25 Avril 2017

Joe Ouakam, de son vrai nom Issa Samb, a tiré sa révérence. En effet, l’artiste atypique, qui a marqué les arts plastiques au Sénégal, vient de casser son pinceau.


Adieu l'artiste !
Adieu l'artiste !
Depuis  deux ans, il était malade mais jamais Joe n’a demandé de l’aide à personne. Son image s’impose à tous, sa frêle silhouette fait déjà partie du quotidien des Sénégalais.
Issa Samb est un vrai gardien des traditions ancestrales. Ce fils d’un dignitaire lébou, élevé par son grand-père, est bercé dès sa tendre enfance dans un environnement de symboles où se sont côtoyés les ombres des arbres et les lumières du soleil. Joe Ouakam était ainsi prédestiné à sa carrière exceptionnelle d’artiste de renommée internationale qui n’est pas comme mes autres.

Grand observateur, Joe Ouakam a très tôt pris le goût de lire le sens des symboles. «Toute ma vie, dit-il, je me suis battu avec l’idée et le temps». Ce qui explique peut-être son «mariage» avec le temps. «En tout temps, j’explore l’âme, ce puits profond», soutient-il pour expliquer le véritable sens de son mutisme parfois déconcertant. Joe Ouakam a fait ses classes d’arts à l’école nationale des arts. Il a aussi fait des études en Droit et en Philosophie à l’université de Dakar. Il était à la fois peintre, sculpteur et dramaturge.

Malgré son talent incontestable, Joe Ouakam n’a jamais cherché à participer à des expositions, préférant toujours accrocher ses nombreuses œuvres dans sa cour, pour échapper au conformisme des galeries d’exposition. Toutefois, il lui est arrivé de faire des expositions personnelles à la suite de quelques sollicitations. Ce fut le cas en 1981 à Hazare au Zimbabwe et à Dakar, en 1992 à la Galerie des quatre vents à Dakar, en 1997 à « Gouy gui », son atelier.

Joe Ouakam a aussi participé à des expositions collectives au village des arts de 1981 à 1984. En 1985, il avait exposé au centre culturel français de Dakar. Il avait participé en 1995 à l’exposition «Africa 95» à la galerie de la Chapelle blanche à Londres. Joe Ouakam a aussi rendu un hommage à Paolo Paolocci en 1998 à Dakar. Dans le cadre du 3e festival mondial des arts nègres tenu à Dakar du 10 au 31 décembre 2010, Joe Ouakam a vu ses œuvres exposées à la galerie nationale d’arts avec le thème «Rétrospectives». Le chanteur Wasis Diop avait aussi organisé une grande exposition intitulée «La cour de Joe Ouakam» dans les ateliers de l’artiste.

Joe Ouakam a aussi suscité la curiosité de quelques réalisateurs qui lui ont consacré des reportages ou des séquences dans leurs films. Ce sont Jean Michel Bruyère dans «La fête silencieuse» en 1999, «Les 4 trous du langage» en 2000 et «La double lumière», une vidéo de 54 minutes produite en 2001. Joe Ouakam a aussi participé en 1992 au film «Hyènes» de Djibril Diop Mambety. Il a participé récemment en 2010 dans «Lumière sur Ndar», un film documentaire de Mansour Kébé.

C’est cet homme d’une dimension incommensurable qui vient de nous quitter.


 

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