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Indiscipline

COUP DE GUEULE
Mardi 14 Février 2017

La  formation politique du président Macky Sall souffre de la pathologie de la violence politique. En effet, le parti présidentiel enchevêtré dans le filet des dissensions byzantines, se manifeste sur la scène politique plus par la violence que par l’animation politique. Le week-end dernier, toutes les manifestations politiques de l’APR ont été émaillées par une kyrielle d’actes de violence qui menacent même la stabilité du parti majoritaire.

A Fimela, les jeunes de la COJER, tendances Thérèse Faye et Marième Thiam se sont affrontées violemment au point que le maire de Samba Dia a décidé de porter plainte l’initiatrice de « ma carte, mon choix ». A Ziguinchor, Benoit Sambou, qui avait convoqué  une assemblée générale, a vu ses militants être attaqués par les partisans d’Aminata  Angélique Manga à qui l’on refusait l’accès à la salle de réunion. A Ourossogui, le vote du budget du Conseil départemental a connu des perturbations à cause des échauffourées entre tendances adverses.
A cette violence physique est venue s’ajouter la violence verbale émanant du meeting organisé par les responsables politiques apéristes de Kaolack qui vociféraient contre les incursions inopinées de l’envoyée spéciale du président de leur parti. A Guédiawaye, c’est la guerre prématurée des investitures entre le député Seydina Fall Boughazelli et Alioune Sall, le frérot du Prince. A Mbour, le directeur de cabinet du président de la République, Oumar Youm responsable politique à Thiadiaye, et Serigne Guèye Diop maire de Sandiara se regardent en chiens de faïence. 

Devant ces cas de violence itératifs, des voix inaudibles de l’APR s’égosillent pour promettre des sanctions exemplaires contre les trublions indélicats. Un coup d’épée dans l’eau si l’on en juge par l’absence d’instances disciplinaires officielles.

Aujourd’hui, c’est le mode de fonctionnement de l’APR qui engendre la violence. Tout est centré autour de la personnalité du chef dont l’absolutisme ne parvient pas à maîtriser son armée mexicaine indisciplinée. En l’absence d’une structuration du parti que l’on procrastine depuis 2009, chaque responsable pense être investi d’un pouvoir de décision au point se croire, comme Iznogoud, calife à la place du calife. Jamais dans l’APR, comme d’ailleurs dans les autres partis du Sénégal, les responsables politiques ne s’opposent au plan idéologique. A la place du choc des idées fertiles, on assiste au conflit des ambitions. La seule idéologie, chez eux, qui compte, c’est celle des intérêts personnels alimentaires.

L’APR, qui est le dernier grand parti à naitre, n’a pas su rompre avec les vieilles pratiques qui caractérisent les vieux partis. Finalement on retrouve, le même mode de fonctionnement. Alors le parti devient une propriété privée où, à la place d’instances décisionnelles fonctionnelles, on retrouve des clubs de soutien pour se faire élire ou réélire le chef.  
Serigne Saliou Guèye

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