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Abdoulaye Wilane: "Le financement des partis politique est une question inévitable, incontournable"

POLITIQUE
Samedi 30 Septembre 2017

Abdoulaye Wilane: "Le financement des partis politique est une question inévitable, incontournable"

ABDOULAYE WILANE, DEPUTE DU GROUPE «BENNO BOKK YAKAAR» : «Aujourd’hui, on se rend compte que c’est une question inévitable, incontournable»
 
«C’est une question qui a été posée depuis 20 ans déjà. Dès 1996, le Professeur El Hadj Mbodj avait été mis en mission par le Président Abdou Diouf. On a tardé à régler cette question là. Vous savez, pour qu’une démocratie soit mûre, il faut qu’il y ait plusieurs alternances jusqu’à ce que les uns et les autres soient inextricables dans le sens des responsabilités et de l’intérêt général. Aujourd’hui, on se rend compte que c’est une question inévitable, incontournable. Si nous voulons que la pratique politique ne remette pas en cause l’unité nationale, la constance de la pérennité des options républicaines laïques et démocratiques, j’allais même dire unionistes de notre pays, parce que c’est l’Union africaine, la Cedeao, etc., il faut que nous puissions nous adapter et oser prendre des responsabilités. Je pense que l’Etat, pas seulement au Sénégal, doit prendre en compte, organiser le financement des partis. Parce que, comme dans le marché : «qui paie commande». Tant que l’Etat ne règle pas cette question du financement des partis, il ne pourra pas  refuser certains risques.

Malheureusement, les mythes tombent souvent à la faveur des limites objectives que notre humanisme révèle. Je veux dire, il y a plus grave que ça. Nous sommes dans un contexte de lutte contre le terrorisme, il y a des phénomènes de criminalité transfrontalière. Notre pays a accédé dans le concert des pays qui vont exploiter, dans les années à venir, du pétrole, du gaz. Cela s’ajoutant à d’autres minerais, on parle du Zircon, etc. Alors, ça fait un conglomérat d’enjeux qu’il nous faut anticiper. Puisque l’argent est le nerf de la guerre et qu’aujourd’hui la donne la plus partagée est que les gens se crêpent le chignon, non pas en frottant les idées les unes aux autres, mais en se bousculant aux portions de strapontins, de sinécures et des avantages. Notre pays est en train de prendre une trajectoire qu’il ne doit pas emprunter. Les compagnons et Senghor et de Diouf, est-ce qu’ils sont reconnus comme des milliardaires ? Le rapport à l’argent, aux deniers publics, est une question qui interpelle la Nation et qui doit mettre les hommes politiques au devant de leur responsabilité. Il y a des hommes, qui, depuis 2000, sont devenus des milliardaires et n’ont jamais été autre chose que des fonctionnaires et des hommes politiques. Ça ne vous irrite pas ? La circulation de la monnaie doit nous interpeller. Aujourd’hui, même les enjeux qui se structurent autour du débat politique en France, en Allemagne ou aux Etats-Unis peuvent amener des hommes et des femmes à être instrumentalisés chez nous».

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