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Abdoulaye Wilane qualifie le Plan Jubbanti Koom de un programme “sans boussole”

POLITIQUE
Mercredi 6 Août 2025

Le plan Jubbanti Koom, lancé par le Premier ministre Ousmane Sonko pour sortir le Sénégal de la crise économique et sociale, continue de susciter de vives réactions. Chiffré à 5 667 milliards FCFA sur trois ans, soit près de 38 % du budget cumulé de l’État, ce programme est jugé ambitieux mais critiqué pour son manque de rigueur. Parmi les voix les plus tranchantes, celle d’Abdoulaye Wilane, ancien ministre et figure du Parti socialiste, qui fustige un plan “sans boussole”.

Un déficit de cadrage macroéconomique

Wilane reproche au gouvernement de n’avoir fourni aucun indicateur sérieux pour justifier la trajectoire du plan :

“Ni hypothèses de croissance, ni projections sur l’inflation ou la pression fiscale. C’est une feuille de route avancée dans une opacité inquiétante.”

Il compare le plan à une démarche idéologique, déconnectée des réalités économiques, et souligne que les documents officiels comme le DPBEP 2025-2027 prévoient une croissance de 9,7 % et une réduction du déficit à 3 % du PIB, en contradiction avec les orientations du plan.

Le gouvernement évoque la mobilisation d’actifs publics, de ressources endogènes et de la finance islamique. Wilane s’interroge :

“Quels sont ces actifs que l’État entend recycler ? Terrains, infrastructures, entreprises publiques ? Et à quelles conditions ? Le peuple a le droit de savoir.”

Il déplore également l’absence de concertation avec des institutions comme le FMI ou l’UEMOA, ce qui pourrait nuire à la crédibilité internationale du Sénégal.

Une fiscalité jugée injuste et antisociale

Wilane critique les mesures fiscales du plan, qu’il juge régressives :

“Un étudiant devra payer 30 000 FCFA de plus pour un téléphone reconditionné. Une famille rurale verra ses dépenses exploser. Ce sont des taxes économiquement inefficaces et socialement destructrices.”

Selon lui, le plan recentralise excessivement les décisions, au détriment des collectivités locales :

“Les mairies et conseils départementaux assurent les services de base. Les marginaliser, c’est compromettre tout effort de redressement.”

Un risque d’isolement économique

Wilane alerte sur l’absence de coordination internationale :

“Le Sénégal ne peut pas faire cavalier seul. Sans alignement avec nos partenaires, les conditions d’emprunt vont se durcir et les marges budgétaires se resserrer.”

Pour Abdoulaye Wilane, « Jubbanti Koom » est davantage un programme politique qu’un véritable plan de relance. Il appelle à :

  • Un cadrage macroéconomique rigoureux
  • La suppression des mesures fiscales injustes
  • Un dialogue national inclusif
  • Un mécanisme transparent de suivi et d’évaluation
“Le redressement du Sénégal ne peut se faire sans justice sociale, sans rigueur économique, et sans la participation active de toutes les forces vives de la nation.”
 

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