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Agnès Ndiogoye prive Barthélemy Dias de visite pendant une semaine

JUSTICE
Mercredi 20 Juin 2018

Agnès Ndiogoye prive Barthélemy Dias de visite pendant une semaine
L’administration pénitentiaire à Reubeuss s’est prononcée sur la privation de visite qui frappe le maire de Mermoz-Sacré-Cœur. Saisi par Seneweb pour recueillir sa version des faits dans cette affaire qui suscite la colère des proches de Barthélémy Dias, le régisseur de la prison de Rebeuss, Agnès Ndiogoye, a légitimé cette sanction par une violation flagrante des textes par l’édile de Mermoz.

Responsable de la Maison d’arrêt de Reubeuss, elle admet avoir effectivement privé Barthélémy Dias de son droit de visite à cause d’une de ses correspondances interceptées par les agents de l’administration pénitentiaire. Barthélémy Dias a eu le tort de filer, à un de ses codétenus, une petite note dans laquelle il demande à sa maman de lui envoyer du miel et quelques boubous. Cette démarche interdite par les textes dans les prisons constitue une violation punie par les lois.

Elle explique : «Barthélémy Dias est condamné, il n’y a aucune restriction à lui faite. Tous les détenus condamnés appellent. Pourquoi il n’a pas voulu faire comme tout le monde et aller appeler ? Maintenant, les conditions dans lesquelles il va pouvoir appeler, vu sa situation socioprofessionnelle, on doit les déterminer, mais il n’a jamais essayé. Pourquoi, maintenant, vouloir passer par qui que ce soit pour aller appeler ? C’est ce qu'il a fait. Il a violé les textes. Même si le premier à qui il a remis un document ne sait pas lire, le second lui sait lire parce qu’il travaille au télécentre. Cela pouvait être de la drogue. A chaque fois on le leur dit, il n’a pas à remettre quoi que ce soit à ses codétenus.  Tout ce qu’un détenu a à transmettre à un codétenu doit passer par l’administration pénitentiaire ne serait-ce que pour leur sécurité. Parce qu’ils peuvent remettre un sachet dans lequel il y a un  portable ou de la drogue. Si on trouve cela par devers un détenu, celui-ci ne pourra pas être innocenté. Il sera alors poursuivi», dit-elle.

Mais, la transmission illégale de cette correspondance n’est en l’espèce qu’un fait reproché à Barth. Pour preuve, indique-t-elle, «après la découverte de ce document que le sieur avait filé à son codétenu, on a initié des fouilles dans sa chambre, on a trouvé une poulie, une corde neuve et un bâton. On lui a demandé la provenance de ces objets, il a expliqué que c’est parce qu’on ne lui a pas permis d’aller faire son sport au niveau de la grande cour du 4e secteur. Et c’est pourquoi, il s’est procuré ces objets qu’il a ramassés dans la prison. Cela est de l’irresponsabilité». 

Elle poursuit : «Il faut quand même avoir le courage de dire comment il a fait pour avoir tous ces objets aussi dangereux. Il ne va pas se suicider, mais il ne sait pas ce qui se cache derrière la tête d’un autre détenu. Chaque détenu fait ses promenades et son sport dans son secteur. Il est qui pour qu’on lui permette d’aller au 4e secteur comme il veut, quand il veut ? Il en avait fait la demande je lui ai dit : Non ! Cela n’est pas possible».

Concernant les sanctions prévues pour des infractions pareilles, pour des personnes en détention,  elle dit se référer à l’article 153. Laquelle dispose que «toute sortie ou entrée irrégulière de sommes d’argent, de correspondance ou d’objet quelconque, expose son auteur, son complice ou celui qui a tenté de l’effectuer à des sanctions disciplinaires sans préjudice des poursuites judiciaires». Pour une faute pareille, ce sont 10 jours de suspension des visites qui sont prévus au minimum. Mais, pour Barthélémy Dias, la sanction est de 5 jours. Quant aux deux codétenus qui sont intervenus dans cette affaire, ils ont été mutés de chambres. «Ils étaient dans des chambres approximativement bonnes, maintenant ils ont été envoyés dans des chambres qui ne répondent pas à toutes les normes. C’est cela la sanction qui leur a été réservée», indique-t-elle.

Elle ajoute : «Moi, ce qui m’importe, c’est d’être quitte avec ma conscience. Je ne gère aucun détenu politique. Je gère un détenu de droit commun comme tout le monde. Je ne ferais rien qui entacherait la législation», se défend le régisseur de la prison de Reubeuss qui invite les proches de B. Dias à savoir raison garder.
 

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