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Bamba Fall vend son âme au diable et lâche lâchement Khalifa

POLITIQUE
Mercredi 21 Février 2018

En recevant la délégation présidentielle venue lui présenter ses condoléances à l’occasion du décès de son oncle, Bamba Fall, maire de la Médina, qui s’est fondu en éloges à l’endroit du chef de l’Etat, vient de lâcher, à travers une attitude lâche, Khalifa Sall actuellement en procès politico-judiciaire contre l’Etat.


Bamba Fall vend son âme au diable et lâche lâchement Khalifa
Bamba Fall est réputé pour ses déclarations-choc, bouleversantes, gênantes voire dérangeantes. Fraichement sorti de prison, il avait à la surprise générale déclaré : «Karim Wade nous était présenté comme une personne inhumaine qui n’a pas de valeurs et qui était là uniquement pour profiter de nos biens. J’étais avec Barthélémy Dias à Saint-Lazare pour le huer. J’étais aussi à la Mosquée omarienne avec mes jeunes pour le huer. Je me suis battu contre son père et la coalition Sopi… Mais quand je me suis retrouvé en prison, mes camarades de partis ne sont même pas venus me voir, ni n’ont rendu visite à ma famille. Mais lorsque je vois qu’un Karim que j’ai combattu, cherche le numéro de téléphone de ma femme pour compatir à ma cause et me dédicacer un geste symbolique, même si cela n’atteint pas les 500.000 f CFA, c’est de la dépense hebdomadaire en moins de ma poche pour mon foyer. Et même si c’était 10 franc CFA un geste qui m’est allée droit au cœur. Il y avait des gens qui pouvaient en faire autant et qui ne l’ont pas fait …»
 
Après avoir déclaré à brûle-pourpoint au sortir d’une audience du procès Khalifa Sall le 3 janvier dernier que «le candidat à la présidentielle de la coalition Manko Taxawu Senegaal est Idrissa Seck», le voilà qu’il s’extasie devant le Premier ministre venue avec une forte délégation présenter les condoléances du chef de l’Etat à l’occasion du décès de son oncle.
 
«Monsieur le Premier ministre, je vous demande de passer mes salutations à mon grand frère le président de la République, Macky Sall. C'est un homme bon. Certains ne savent pas faire la distinction et ils disent «est-ce qu'il ne veut pas transhumer ?» Moi je serai un socialiste à vie, mais je ne rabaisserai pas celui qui fait un acte d'une si haute portée à mon endroit. J'ai eu un décès, certains membres de mon parti ne sont même venus ici, alors que quelqu'un d'autre, qui n'est même pas du même parti que moi, vient compatir à ma douleur. Et on veut que je les mette au même pied. Non, je ne le ferai jamais», déclare le maire de la Médina devant une foule de militants, surprise, dépité et déçue devant de tels propos dont les miasmes puent la transhumance.
 
Voulant témoigner au président Sall toute sa gratitude pour cet «acte de haute portée et haute signification», l’édile de la Médina renchérit : «Le président de la République, avec tous mes mots acerbes que je lui envoie dans le cadre de la politique, qu'il m'envoie son premier ministre, cet homme qui lui est si cher, pour venir me témoigner sa compassion, je salue vraiment cet acte. Te teranga teranga dinako fay (Je le lui revaudrai, en wolof). Moi je n'ai pas de maître en politique. Ce que le Président vient de faire, si cela ne suffit pas à quelqu'un, rien ne lui suffira. Car c'est très fort. Dis au Président que c'est un acte fort, je suis comblé. Je lui rendrai la monnaie de sa pièce».
 
Fausse émotion d’un politicien en voie de transhumance
 
Emotion débridée d’un homme étreint par la douleur ou message bien calculée d’un politicien en voie de transhumance vers les prairies beige-marron ? Même si on lui concède son empressement à nier toute transhumance pour endiguer toute velléité de critique, la pilule reste difficile à ingurgiter surtout côté de Rebeuss.  
 
Certains de ses amis comme le maire de Dieppeul, Cheikh Guèye, assène fermement que le maire de la Médina ne transhumera jamais puisqu’il reste chevillé à ses valeurs et idéologie socialistes. En sus, son alliance toujours intacte ne souffre d’aucune oxydation. Mais d’autres perçoivent l’acte posé par Bamba comme un coup de félonie, de lâcheté et de lâchage à l’endroit de son «ami» Khalifa Sall actuellement en procès. La décence morale et l’éthique de l’amitié réprouveraient les remerciements intéressés de l’édile endeuillé en ces temps de braise où Khalifa Sall enveloppé dans un linceul judiciaire taillé par le nouvel ami et «bienfaiteur» de Bamba Fall est au bord l’enterrement politique.
 
La cérémonie de présentation de condoléances qui avait réuni toutes les VIP de la République était en réalité un meeting politique planifié depuis le palais de l’avenue de Léopold Sédar Senghor où le président Macky Sall avait reçu Bamba Fall, le faux ému, le pseudo-surpris. Il appert que l’édile de la Médina a toujours caché à ses allés et mandants les rapports occultes qu’il entretient avec le pouvoir de Macky Sall. Cette rencontre avec le PM sur la place publique n’est que la suite logique de leur première rencontre la nuit de sa sortie de prison. Cette rencontre qui s’est opérée dans la plus grande discrétion était le premier acte de rapprochement louche entre l’édile de la Médina et les autorités qui l’ont jeté en prison sans pitié avec ses camarades de parti.

Dire que «si le pays a besoin, les particuliers me perdront» est une façon sibylline pour Bamba de dire que si le président Sall a besoin de lui, inutile pour les autres de se manifester puisque son choix rythmé en réalité par un faux républicanisme se portera sur le premier magistrat du Sénégal. D’ailleurs un tel appel du pied acte l’ampleur de l’ignorance de la tâche qui lui est dévolue depuis qu’il est élu maire. Etre dépositaire d’un mandat électif est un acte par lequel des mandants invitent un responsable politique à se mettre au service des populations par le travail.
Donc dire que «quand le pays fera appel à moi, j'irai lui répondre», c’est faire preuve soit d’ignorance de ses responsabilités de maire soit être dans une position mystificatrice pour tourner casaque. Et si dans sa station actuelle, Bamba ne comprend pas encore que les populations de la Médina lui ont signifié par un acte citoyen appelé vote de travailler pour le bien de leur collectivité, les électeurs de ladite localité ont l’impérieux devoir de le défenestrer en 2019.
La politique, qui dans son sens premier, est l’art de s’occuper de sa cité, est aujourd’hui pervertie par des girouettes du genre Bamba Fall prêtes à se laisser emporter par le vent de leurs intérêts crypto-égoïstes.

Bamba : un matamore

Comment celui qui avait vitrifiait le président de la République en ces termes : «Dans ses projets d’émergence, Macky Sall n’a pas pris en compte les intérêts des Médinois, ni école ni éclairage. Si Médina est arrivé à ce stade, c’est grâce à Khalifa Sall.  Il est clair que Macky Sall n’est là que pour ses intérêts et ceux des gens qui lui sont proches. Car Cheikh Kanté et Moustapha Diop dilapident l’argent du contribuable sans être inquiétés. La croissance à deux chiffres va dans un seul sens : enrichir les étrangers français, chinois, marocains» a le toupet de soutenir que ce dernier «est un homme bon et généreux» ?

Comment celui qui soutenait avec force que «Macky Sall en maintenant Khalifa en prison, devait fouiller le Port autonome de Dakar, le Coud et même son frère, Aliou Sall, qui matière de vol a sauté le préscolaire pour atterrir à l’université» ose dire que «le président de la République est un homme juste» ?

Pourtant Khalifa Sall a perdu son frère au lendemain de la Tabaski. Vu que les relations humaines transcendent les contingences partisanes et les adversités politiques, pourquoi le président de la République, qui se transbahute de deuil en deuil, n’a pas présenté au maire de Dakar ses condoléances, contrairement au Président Abdoulaye Wade ?

Aujourd’hui le masque de l’imposture et de la mystification du maire de la Médina est tombé. Avec ses déclarations pétochardes, Bamba se présente comme un matamore dont les bravades n’apeurent même pas un nain. N’avait-il pas déclaré le 12 octobre dernier qu’«après les réunions et autres rassemblements, place à l’action. Que si d’ici à la fin du mois d’octobre, Khalifa Sall ne sort pas de prison, il prendrait ses responsabilités». Mais ce n’était qu’une bulle qui a éclaté en plein soleil. Le ballon de baudruche s’est dégonflé depuis le directeur général du quotidien le Soleil Yakham Mbaye, accusé par le maire de la Médina d’avoir bénéficié de la caisse d’avance, avait promis dans les colonnes de l’Observateur le 26 décembre dernier que «lorsqu’il en finirait avec Bamba Fall, il est clair que les Sénégalais sauront qui est un vrai ripou».

Bamba aurait-il craint un déballage compromettant de Yakham Mbaye ?

Depuis lors, la cadence de la radicalisation de Bamba s’est décélérée. Aurait-il craint un déballage compromettant ? En tout cas, huit jours après les menaces du DG du Soleil, il adoubait Idrissa Seck comme étant le candidat de Manko Taxawu Senegaal à la présidentielle de 2019. De tels propos qualifiés de lâches concourent à incriminer Khalifa Sall et à le maintenir en prison. En sus, on ne le voit plus aux audiences du maire de Dakar contrairement aux Barthélemy Dias, Cheikh Guèye, Banda Diop et autres maires khalifistes de Taxawu Dakar. Last but not least, il vient, avec son deuil politisé, concocté dans les officines de la Présidence et organisé à la veille du réquisitoire du procureur de la République, d’entériner son lâche lâchage à l’endroit du maire de Dakar.

Mais que l’édile de Médina se rappelle ses propos émis le 18 juillet passé lors de sa campagne électorale à la commune de la Biscuiterie : «les maires de la Biscuiterie Doudou Issa Niasse, du Plateau Alioune Ndoye, de Grand-Dakar Jean Baptiste Diouf ont préféré l’argent à l’honneur mais leurs bases restent fidèles au maire de Dakar.» Aujourd’hui, il est indéniable, comme l’ont fait savoir la quasi-totalité des conseillers de la Médina, que la commune d’Adji Arame Diène reste fidèle au maire de Dakar. Ce, même si son maire a préféré à son tour l’argent à l’honneur – mais d’honneur en eût-il seulement un jour ? – en vendant son âme au diable, pardon à Maky Sall !

Lessentiel
 

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