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Burkina Faso : "Les auteurs présumés des tueries de Nouna doivent faire face à la justice", selon Amnesty International

INTERNATIONAL
Jeudi 12 Janvier 2023

Selon des témoins interrogés par Amnesty International, des forces auxiliaires au gouvernement du Burkina Faso ont tué des dizaines de civil·e·s à Nouna, dans la province de la Kossi le 30 décembre 2022, et plus de 80 corps ont été inhumés.

Ces homicides ciblés et injustifiés, dont les victimes sont principalement des résidents des Secteurs 4 et 6 de Nouna appartenant à l’ethnie peule, ont été perpétrés le matin du 30 décembre 2022, peu après une attaque menée par des combattants d’un groupe islamiste contre un poste de gendarmerie local et une base utilisée par les Dozos, un groupe allié au gouvernement, dans cette ville.
 

« Amnesty International exhorte les autorités burkinabè à protéger les civil·e·s et à garantir que les personnes soupçonnées des tueries de Nouna soient amenées à rendre des comptes. Il est possible que ces homicides délibérés de civil·e·s constituent des crimes au regard du droit international. Nous demandons au gouvernement de diligenter immédiatement une enquête approfondie et impartiale qui permette de traduire en justice les auteurs présumés de ces atrocités », a déclaré Samira Daoud, directrice du bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

Selon des personnes ayant survécu à cette attaque, ce sont des membres locaux d’une confrérie de chasseurs dozos, agissant comme une force auxiliaire, qui sont allés de maison en maison, ouvrant le feu sur des personnes incapables de s’échapper.

Les homicides commis à Nouna, ville de 30 000 habitant·e·s proche du Mali, ont fait suite à une attaque menée contre une base dozo et un poste de gendarmerie par des combattants islamistes quelques heures auparavant.

Le 2 janvier, le parquet local a ouvert une information judiciaire sur l’homicide de 28 civil·e·s.

Des rescapé·e·s ont déclaré que le nombre de victimes est beaucoup plus élevé, 86 corps au moins ayant été retrouvés dans les Secteurs 4 et 6 et enterrés le 31 décembre. D’autres corps criblés de balles ont été retrouvés et inhumés les jours suivants.
 

Amnesty International demande au gouvernement de condamner ces atrocités et d’obliger les responsables de ces attaques à rendre des comptes, une fois leur culpabilité établie.

« Nous demandons au gouvernement de condamner fermement et publiquement ce massacre et de veiller à ce que de tels abus ne soient jamais répétés par quiconque se trouve sous son autorité. Le gouvernement doit par ailleurs protéger les civil·e·s contre les activités de l’ensemble des groupes armés et des forces gouvernementales »,a déclaré Samira Daoud.

« Le gouvernement doit garantir que l’ensemble des forces qui lui sont alliées respectent strictement le droit international humanitaire et relatif aux droits humains et, en particulier, mettent immédiatement fin aux attaques visant des civil·e·s. »

 


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