Une médiation décisive dans un contexte tendu
Depuis le début de la grève le 18 juin 2025, le système judiciaire sénégalais était en souffrance : audiences reportées, dossiers bloqués, services greffiers ralentis. Face à cette impasse, plusieurs rencontres ont été initiées avec les autorités, souvent facilitées par des personnalités de l’État et des organisations privées. Mais c’est la rencontre du vendredi 25 juillet entre l’Entente et El Malick Ndiaye qui a marqué un véritable tournant.
"À la demande du Président de l’Assemblée nationale, les représentants syndicaux ont été reçus avec égard, hospitalité et franchise. Ce climat de respect mutuel a permis d’ouvrir un espace de confiance, essentiel à toute négociation sérieuse. À l’issue de cette rencontre, El Malick Ndiaye a immédiatement provoqué une réunion avec Olivier Boucal, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public", indique Me Tanor Diamé.
Ce geste fort a été perçu comme un signal clair de volonté politique. Le dialogue entamé ce jour-là a été qualifié de "fécond" par les syndicats, qui ont salué la capacité du Président à installer la confiance entre les parties, dans un langage mêlant courtoisie et vérité.
Une suspension comme gage de bonne foi
Dans un communiqué publié le 6 août, l’Entente SYTJUST–UNTJ a annoncé la suspension de la grève, soulignant que cette décision repose sur la confiance accordée aux autorités gouvernementales, mais surtout sur l’engagement des médiateurs, à commencer par El Malick Ndiaye. Son rôle est décrit comme inspirant, porteur d’espoir pour une résolution durable des revendications.
Alors que l’Ordre des avocats du Sénégal avait récemment alerté sur les conséquences de la grève pour les citoyens et le fonctionnement de la justice, cette suspension ouvre une fenêtre d’opportunité pour un dialogue constructif. Le secteur judiciaire, pilier de l’État de droit, espère désormais retrouver son rythme normal au service des justiciables.
