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Des thuriféraires dangereux

TRIBUNE LIBRE
Samedi 1 Avril 2017

Hier de pauvres hères peinant à survivre, inconnus de la majorité de leurs compatriotes, ils sont devenus subitement riches.


Mansour Dieng
Mansour Dieng
Mon Dieu, retenez-les ! Le pouvoir est en train de les rendre fous et ils ne savent plus ce qu’ils disent.  Ils pérorent, pérorent !!! Chaque jour, ils en rajoutent et chaque jour par leurs discours insipides et insensés, ils éloignent le peuple de leur champion. Hier de pauvres hères peinant à survivre, inconnus de la majorité de leurs compatriotes, ils sont devenus subitement riches et pensent que la vie vient de débuter avec leur champion qu’ils peignent comme un démiurge.

L’un d’eux compte dire au peuple que son champion a bien travaillé sans penser que ce même  peuple peine à se nourrir, se soigner et se vêtir. L’autre juge que son champion  est un don de la nature pour le Sénégal, un visionnaire et un homme d’Etat de très grande envergure. N’en rajoutons plus !

On se croirait à une époque bien lointaine dans un autre pays que le nôtre. C’est avec ce genre de discours que d’autres personnes se sont crues au-dessus de leur semblable  pour imposer une véritable dictature à leur peuple. Disons-le tout net et afin que nul n’en ignore.  Celui qui préside à la destinée de cette nation n’est ni plus intelligent que nous, ni meilleur et ne peut être un don de la nature  pour nous. C’est insulter l’intelligence des Sénégalais  que de présenter les choses ainsi.

Il a  eu la chance d’être porté à la tête du pays par nos suffrages et ce sont ces mêmes suffrages qui le maintiendront au pouvoir ou le  feront retourner  à son métier de géologue. Ces thuriféraires du genre sont dangereux pour lui et pour le pays. Ce Sénégal qu’ils présentent avec des habits de lumière est loin de celui de ceux qui peinent à assurer leurs trois repas quotidiens, s’ils peuvent même se l’assurer.

Mais plutôt de ceux qui tirent leurs pitances de leur présence au sommet de l’Etat. Et à l’intérieur de leur voiture aux vitres teintées, repus et arrogants, ils ne voient que leur bout de nez. Déjà, les «Y’en a marristes» comptent reprendre service et mener le combat contre le champion. Si en cinq ans, la déception est aussi grande, il faut  convenir que le champion doit vite  revenir  sur terre avant que ses zélés thuriféraires ne l’enfoncent. Et demain, ils seront les premiers à ouvrir largement les bras au nouveau couronné avec la transhumance. 

Mansour Dieng

 

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