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Exploration de Rufisque Offshore : le prélude d’un contentieux entre Frank Timis et l’Etat du Sénégal

ECONOMIE
Jeudi 4 Mai 2017

Suite à l'accord entre l'État du Sénégal et Total pour l'exploitation et l'exploration sur deux concessions pétrolières au large de Rufisque Offshore, la société de Frank Timis, African Petroleum Corporation (APC) est entrée dans la danse. Dans un communiqué, Petroleum Africa estime que le contrat qu'elle a signé avec l'État du Sénégal sous Wade en 2011, n'a pas encore été résilié. Si tel est le cas, l'État est "coupable" d'un faux et risque d'être attrait devant le Tribunal arbitral de Washington Dc.


L'odeur du pétrole continue de polluer le climat politique sénégalais. En réalité, le refus de Thierno Alassane Sall de signer l'accord sur deux concessions pétrolières au large de Rufisque avec Total, au motif que le géant pétrolier français n'avait pas la meilleure offre, n'était que la face visible de l'iceberg.
En effet, d'après un communiqué de la compagnie "African Petroleum", fondée par Frank Timis, l'accord signé entre l'État du Sénégal et Total est un faux. Dans la mesure où, la société réclame la propriété des deux blocs à pétrole de Rufisque.

Pourtant, rappelle Birahim Seck du Forum civil, le Premier ministre Mouhamed Boun Abdallah Dionne, avait annoncé lors de sa conférence de presse du 20 septembre 2016 relative aux contrats pétroliers signés par l'État du Sénégal, "qu'en 2015, pour non-respect des engagements de travaux, l'État du Sénégal avait annulé trois contrats de recherche dont celui de African Petroleum (AP) de Frank Timis pour le Bloc de Rufisque Profond".

Si l'on suit la logique du Premier Ministre, African Petroleum n'a plus de parts dans le bloc de Rufisque Offshore Profond du moment où le contrat qui le liait au PM est rompu, estime Birahim Seck.
En tout cas, le communiqué de African Petroleum daté du 3 mai lu par "L'As" est sans équivoque :
«La Société réitère sa position qu'elle est détient 90 % sur l'accord de partage de production Rufisque Offshore Pofound. Conformément à cet accord, le bloc reste actif jusqu'à ce qu'une procédure de résiliation soit intentée par la République du Sénégal.

Or à ce jour, la République du Sénégal n'a pas validement promulgué cette procédure de résiliation et, par conséquent, la Société se réserve ses droits sur le contrat de recherche et de partage de production d'hydrocarbures avec l'État du Sénégal paraphé le 25 octobre 2011 et approuvé par décret n°2011-1824 du 10 novembre 2011 par le président de la République Abdoulaye Wade et contre signé par le Premier Ministre Souleymane Ndéné Ndiaye».
Si jamais la société de Frank Timis décide d'attraire l'État du Sénégal dans le cadre de cette affaire, souligne une source au fait de ce dossier, le tribunal habilité à statuer sur ce genre de litige se trouve à Washington.

Pour la petite histoire, l'ancien Président gambien Yahya Jammeh a été poursuivi devant cette juridiction par le même Frank Timis. Pour sa part, Birahim Seck a déploré «l'accord de coopération» avec Petrosen et le ministère de l'Energie aux termes duquel, révèle M. Seck, Total va réaliser  une étude de la zone en mer très profonde, en vue d'en déterminer le potentiel d'exploration et de devenir opérateur d'un bloc d'exploration.

«En termes simples, dit-il, Total va contrôler toutes les ressources pétrolières et gazières du Sénégal Offshore à travers cette étude de la zone en mer très profonde».
Mieux, du moment où il s'agit d'une étude, «pourquoi l'État du Sénégal n'a pas lancé un appel à concurrence pour trouver le mieux offrant pour la génération actuelle et future ?», s'interroge Birahim Seck qui révèle que seule la publication des termes de ce deuxième contrat peut nous permettre de savoir si les autres géants pétroliers sont définitivement exclus ou non de la «Zone en mer très profonde».

Source l'As via Seneplus

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