Menu


L’auteur britannique Salman Rushdie poignardé lors d’une conférence dans l’Etat de New York

INTERNATIONAL
Vendredi 12 Août 2022

Salman Rushdie a été visé par une fatwa de l’ayatollah iranien Ruhollah Khomeyni en 1989 après la publication de ses « Versets sataniques » l’année précédente, livre que de nombreux musulmans considèrent comme blasphématoire.


L’auteur britannique Salman Rushdie  poignardé lors d’une conférence dans l’Etat de New York
L'auteur britannique Salman Rushdie, dont l'ouvrage controversé "Les versets sataniques" avait fait de lui la cible d'une fatwa de l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny en 1989, a été attaqué, ce vendredi 12 août, sur scène lors d'une conférence dans l'ouest de l'Etat de New York, ont rapporté plusieurs médias américains.

Contactée par l'AFP, la police du comté de Chautauqua, où l'écrivain devait prendre la parole, a confirmé qu'une personne avait été "poignardée" sans préciser à ce stade l'identité de la victime. "L'événement le plus terrible vient d'arriver à la Chautauqua Institution - Salman Rushdie a été attaqué sur scène. L'amphithéâtre est évacué", a écrit un témoin sur les réseaux sociaux Aucune autre information n'était disponible.

Des images vidéo diffusées sur les réseaux sociaux montrent des spectateurs d'une salle de spectacle se précipiter sur scène pour porter secours à quelqu'un qu'on aperçoit au sol.

Une vie à peu près normale

Salman Rushdie, né en 1947 à Bombay en Inde, deux mois avant son indépendance de l'Empire britannique, essaie de ne pas être réduit au scandale provoqué par la publication des "Versets sataniques", qui avait embrasé le monde musulman et conduit en 1989 à une "fatwa" demandant son assassinat. "Mon problème, c'est que les gens continuent de me percevoir sous l'unique prisme de la 'fatwa'", avait dit il y a quelques années ce libre-penseur qui se veut écrivain, pas symbole.

Mais l'actualité - la montée en puissance de l'islam radical - n'a cessé de le ramener à ce qu'il a toujours été aux yeux de l'Occident: le symbole de la lutte contre l'obscurantisme religieux et pour la liberté d'expression. Déjà en 2005, il considérait que cette "fatwa" avait constitué un prélude aux attentats du 11 septembre 2001. Contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache, il se fait appeler Joseph Anton, en hommage à ses auteurs favoris, Joseph Conrad et Anton Tchekhov.

Il doit affronter une immense solitude, accrue encore par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés. Installé à New York depuis quelques années, Salman Rushdie - sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe - avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.


Nouveau commentaire :

POLITIQUE | ECONOMIE | SOCIETE | CULTURE | SPORT | INTERNATIONAL | PEOPLE | TV & RADIO | TRIBUNE LIBRE | CONFIDENTIEL | COUP DE COEUR | COUP DE GUEULE | PORTRAIT | LETTRE DU JOUR | VU SUR FACEBOOK | FAITS DIVERS | INSOLITE | ILS ONT OSE LE DIRE | MEDIAS | EDITORIAL | COMMUNIQUE | NECROLOGIE | PUBLIREPORTAGE | NTIC | SANTE | JUSTICE | DIPLOMATIE | DIPLOMATIE | GUEST EDITORIALISTE | ENVIRONNEMENT | INSTITUTIONS | RELIGION | EDUCATION | AGRICULTURE | PAROLE DE CAMPAGNE | Antivirus, la chronique d'Abdoulaye Der | COVID-19 | KEEMTAAN GI | Echos des Locales 2022