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Macky va assainir le grand bordel diplomatique du Sénégal

DIPLOMATIE
Vendredi 26 Avril 2019

Macky va assainir le grand bordel diplomatique du Sénégal
Au moment où des musiciens, petits marabouts, bonnes domestiques, commerçantes (Gp) et baby-sitters débarquent et embarquent avec des passeports diplomatiques dans les salons d’honneur des aéroports du monde, nos chancelleries croulent sous le poids des expatriés et diplomates fantômes. Un drôle de personnel diplomatique et consulaire pour la plupart issus du clientélisme électoral et parental. Donc, après la lutte contre la pagaille au niveau des titres de voyages précieux et prestigieux, le président de la République Macky Sall va bientôt assainir le milieu des diplomates « fantômes ». C’est du moins la confidence d’un conseiller technique — pas encore reconduit dans ses fonctions ! — du Chef de l’Etat révélant que la présidence de la République a décidé de passer en revue le personnel de toutes les chancelleries (ambassades et consulats) ouvertes dans la quasi-totalité des pays du monde. En clair, c’est une sorte d’audit physique et biométrique qui nous renvoie à celui de 2012 où le tout nouveau président de la République Macky Sall avait réussit à débusquer les agents fictifs de la Fonction publique.

Sous le poids d’un personnel pléthorique...
Cette fois-ci, il s’agit, à coup sûr, de débarrasser les « valises » diplomatiques de leurs emplois fantômes et autres « rats » de salaires. Il y a de quoi se féliciter d’une telle volonté d’assainissement dès lors que la plupart de nos chancelleries en Europe, Asie, Amérique et Chine croulent sous le poids d’un personnel pléthorique et fantôme occupant les emplois fictifs de chauffeurs, conseillers, cuisiniers, secrétaires, jardiniers, standardistes, comptables, voyagistes, cameramen, serveurs de café, guides diplomatiques et vigiles. Naturelle- ment, le budget national souffre de façon irrationnelle de cette situation kafkaïenne compte tenu de la masse salariale destinée à des gens sans bureau, ni activité valable justifiant leur recrutement dans les chancelleries. Pire, la plupart des employés locaux et expatriés n’ont que le mérite d’appartenir à une famille de ministres, de marabouts ou d’autorités politiques. Voire du griot du président !

Par exemple à l’ambassade du Sénégal aux Etats-Unis d’Amérique (Usa) à Washington considérée comme la destination privilégiée du clientélisme politique ou parental, il y a plus de 40 employés dont la majorité sont des diplomates fantômes. Comme ce fut le cas de cette dame, fille d’un marabout, s’autoproclamant chargée des affaires « religieuses ». Un drôle de diplomate dans un pays comme les Usa à 99 % non musulman. Encore, encore une autre dame, l’ex-épouse d’un célèbre musicien, bombardée « diplomate » dans les coulisses de la chancellerie où elle n’a que « Facebook » comme activités. Idem pour l’ambassade du Sénégal à Paris où des employés locaux et expatriés squattent les salons d’attente et les cafétérias avant de disparaitre sur la pointe des pieds avant la fin ou même au milieu de la journée.
Dans une ambassade implantée dans un pays arabe, « Le Témoin » a appris l’existence de trois chauffeurs pour un...véhicule. Pendant ce temps, un jardinier cherche désespérément jardin pour faire valoir son ab- négation et justifier son salaire du fait que la chancellerie se situe au 4e ou 8e étage d’un immeuble. Et ne dispose même pas plantes vertes !
Un triste constat, partout où le Sénégal a ouvert des missions diplomatiques, le personnel diplomatique légitime déplore et regrette d’être encombré par des travailleurs payés à ne rien faire.

De manière expéditive et sans état d’âme, mais très efficace, le président de la République Macky Sall aurait décidé de donner un début d’exécution de sa feuille de route dépliée lors de son discours d’investiture. Ce jour-là, après avoir magnifié l’administration, ancienne et rompue à la tâche, le chef de l’Etat n’a pas manqué de dire que notre administration pourrait faire mieux en épousant les réalités de son temps et s’adaptant aux missions devenues plus nombreuses, plus diversifiées, plus complexes et donc plus exigeantes.

Donc face aux lenteurs administratives et aux exigences économiques, l’heure de nettoyer et de désencombrer les rues de Dakar, les couloirs diplomatiques et les salons d’honneur a sonné. Vraiment sonné !
 
 

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