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Un terrain de 1600 m2 au cœur d’une révolte des populations à Thiès

SOCIETE
Lundi 2 Septembre 2019

Le feu couve à Mbour 3 Extension où un terrain de 1.600 m2, destiné à un espace public, oppose les populations à un promoteur. Les riverains se sont dressés en bouclier pour défendre leur bien.


Un terrain de 1600 m2 au cœur d’une révolte des populations à Thiès
Le quartier Mbour 3 Extension de Thiès est au cœur de l’actualité, avec cette histoire de terrain, En effet, selon les populations qui ont engagé la bataille, il s’agit d’une parcelle de 1.600 m2, destinée à un espace public, Depuis 20 ans, cet espace a été surveillé avec la plus grande attention. Comme clairement indiqué dans les plans du cadastre, il s’agit d’une réserve foncière localisée dans le plan de morcellement du titre foncier n° 4220 de la ville de Thiès, entouré des lots 119, 125, 127, 129, 121 et 122.

Pourtant le 9 août 1999, le Préfet d’alors avait signé une autorisation d’occupation dudit site, pour le compte d’une certaine Mme SAMB, alors surveillante au Lycée Malick Sy de Thiès, pour les besoins de l’édification d’un groupe scolaire. Mais déjà, les populations s’étaient opposées à une telle entreprise et ce projet est tombé à l’eau, avec le soutien du Maire de Thiès d’alors, Moustapha Ndiaye. Depuis lors, indique Mademba Gaye qui s’est exprimé au nom des contestataires, le quartier s’oppose à toute vente, cession ou mutation de cet espace.

D’ailleurs pour asseoir leur revendication, elles ont toujours convoqué la circulaire du Ministre de l’Intérieur, en date du 24 octobre 2008, faisant état «de multiples cas de détournement d’objectif, portant sur des terrains destinés à des lotissements, à des espaces verts ou des équipements collectifs et qui seraient en réalité utilisés à des fins autre que leur destination initiale.

En tout cas en ce qui concerne le terrain en question au quartier Mbour 3 Extension, un promoteur s’est présenté, pour tenter d’entamer des travaux de clôture à son profit, après y avoir introduit un abonnement d’eau. Ce qui a occasionné l’ire des riverains qui se sont encore levés pour dire non. Selon Mademba Gaye, le dit promoteur a refusé de montrer les papiers qui lui permettent d’entamer ces travaux pour l’érection d’une station-service ou d’un Daara pour certains, d’un centre commercial pour d’autres.

Mais des sources leur ont indiqué qu’ils portent une signature sous réserve du Maire de Thiès-Ouest. Qu’à cela ne tienne dit-il, il n’est pas question de laisser poursuivre les travaux. Au-delà d’être une aire de jeu pour les enfants, l’espace constitue un poumon pour les maisons environnantes. Pour toutes ces raisons, les populations se sont dressées pour défendre le bien commun. Et elles se sont retrouvées hier sur le site, autour du délégué de quartier et en présence de Talla Sylla, Maire de la ville, pour montrer leur détermination à aller jusqu’au bout.

Talla Sylla recadre le débat

Présent au rassemblement des populations sur le terrain, Talla Sylla s’est prononcé sur la question, Selon le maire de Thiès, cet espace est dans le périmètre communal de Thiès-Ouest. Mais seule la ville est compétente en matière de gestion foncière. «Nous avons 552 communes au Sénégal, mais les 506 sont indépendantes en la matière, car n’étant dans aucune ville. C’est pourquoi elles exercent la totalité des compétences prévues par l’article 81 du code des collectivités locales. Les 46 autres communes sont dans les 5 villes que sont Thiès, Rufisque, Dakar, Pikine et Guédiawaye. Et dans toutes ces communes, c’est la ville qui est compétente en matière foncière», précise-t-il. Selon le Maire, le code a clairement indiqué que la ville exerce les compétences dans les domaines que sont, le plan général d’occupation des sols, projets d’aménagements, de lotissements, équipement des périmètres affectés à l’habitation.

Toutefois, renseigne-t-il, il peut y avoir dans le premier plan une proposition d’équipement. Mais s’il doit y avoir une modification, il y a toute une procédure à respecter. «Elle ne doit donc pas se faire en catimini ou à la manière des braqueurs et en dehors des préoccupations des populations. La ville de Thiès n’a pas prévu de changer le statut initial du terrain en question. Et de ce point de vue, toute autre procédure est illégale, donc nulle et non avenue. Tout ce processus va cesser aujourd’hui car nous sommes dans un pays organisé avec des forces de sécurité, qui feront respecter la loi», a fait savoir le maire de Thiès.

De l’avis de M. Sylla, le terrain en question n’est pas concerné par les procédures de désaffectation et de réaffectation dont la commission habilitée, est présidée par le Maire de la Ville, en présence des Impôts et Domaines, du Cadastre et de l’Urbanisme et aucune rencontre la concernant. «Vous n’avez pas besoin de vous battre, d’user de quelque violence que ce soit. Nous allons saisir le droit. Et plus tard, nous allons voir comment nous organiser avec des partenaires, pour permettre à la jeunesse de pouvoir disposer de cet espace dans les meilleures conditions possibles», a ajouté le premier Magistrat de la ville de Thiès.
 
L'As
 

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