Une nouvelle dynamique citoyenne s’est officiellement lancée dans le Djolof avec la tenue de l’Assemblée générale constitutive de la Convention Citoyenne du Djolof (CCD) au CICES à Dakar ce samedi. Réunissant un large éventail d’acteurs issus du terroir et de la diaspora, cette rencontre fondatrice a posé les bases d’une structure ambitieuse, inclusive et tournée vers l’action.
Un espace d’échange, de réflexion et d’engagement
Dès les premières interventions, la volonté de rompre avec l’inertie institutionnelle s’est fait entendre. Dans une salle comble et attentive, les débats ont été denses, passionnés et profondément ancrés dans les réalités du Djolof.
« Nous ne pouvons plus attendre que le changement vienne d’ailleurs. Nous avons les ressources humaines, les idées et les valeurs nécessaires pour bâtir un Djolof à notre image, fondé sur la dignité, la solidarité et l’intégrité », a affirmé Leyti Ndiaye, élu président du Comité Directeur de la CCD.
Les participants ont appelé à une structuration efficace de l’action citoyenne, à l’échelle locale comme dans la diaspora. Parmi les propositions fortes, l’idée de faire de la Convention un hub de réflexion, un véritable think tank djolof-djolof, capable de produire des mémorandums stratégiques, d’orienter le plaidoyer citoyen et d’accompagner les collectivités dans la formulation de politiques publiques pertinentes.
« La Convention citoyenne est apolitique, non confessionnelle et profondément ancrée dans la volonté de servir. Notre ambition est claire : redonner sens et pouvoir à la citoyenneté active », a rappelé Ibrahima Saer Ndiaye, le président du Bureau executif.
Une vision pour le Djolof, par le Djolof
La Convention s’est dotée d’une feuille de route stratégique à cinq ans, articulée autour de cinq axes prioritaires. Le renforcement de la cohésion sociale et mobilisation des forces vives du terroir ; le développement économique local, à travers l’appui à l’entrepreneuriat, à l’agriculture et à l’artisanat ; la valorisation du capital humain, avec une attention particulière aux jeunes et aux femmes ; le plaidoyer pour les infrastructures et les services publics de base ; et la préservation du patrimoine culturel et historique du Djolof.
Un plan d’action sur deux ans a été adopté, incluant la mise en place de commissions thématiques, de représentations zonales dans chaque commune, et l’activation des relais dans la diaspora.
Un appel à l’engagement collectif
Dans son adresse de clôture, Leyti Ndiaye a lancé un appel fort :
« Cette Convention est celle de tous les Djolof-Djolof, où qu’ils soient. Engagez-vous, proposez, construisons ensemble une alternative citoyenne au service de nos communautés. Le temps de la parole est passé, celui de l’action commence. »
Cette Assemblée Générale constitutive marque un tournant décisif dans la volonté des habitants du Djolof de prendre en main leur destin. Avec une structuration rigoureuse, une vision claire et une énergie collective palpable, la Convention Citoyenne du Djolof s’affirme déjà comme un acteur incontournable du développement territorial participatif.