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​Mauritanie : 10 jeunes membres d’un mouvement citoyen en détention provisoire

INTERNATIONAL
Jeudi 20 Avril 2017

Le parquet d tribunal de Nouakchott Ouest a placé en détention provisoire, suivant la procédure du flagrant délit, 10 jeunes issus d’une organisation citoyenne dénommée « Mouvement de la Jeunesse Mauritanienne(MJM) » lundi soir.


​Mauritanie : 10 jeunes membres d’un mouvement citoyen en détention provisoire
Ces individus doivent répondre  des infractions portant sur  «l’organisation d’une manifestation non autorisée,   violences et voies de fait sur agents de la force publique ». Ils seront jugés  en comparution immédiate par un  tribunal des flagrants délits jeudi. Une procédure  qui dénote de la ferme volonté des autorités de circonscrire une éventuelle et les effets domino de la marche de dimanche.

Ces jeunes  avaient été  arrêtés et placés en garde à vue dans un commissariat de Nouakchott dimanche après-midi,  suite à l’organisation d’une marche pacifique à l’issue de laquelle ils entendaient   remettre un document contenant une série de revendications au président Mohamed Ould Abdel Aziz. Parmi ces doléances figure notamment « l’assouplissement des conditions d’enrôlement pour l’accès aux documents d’état civil ».

L’embastillement de ces jeunes par un pouvoir qui envoie de plus en plus de signaux de fébrilité, à l’approche d’un référendum fortement controversé, suscite un concert d’indignations à Nouakchott et au sein de la diaspora. Le Mouvement des Jeunes Mauritanien(MJM) dénonce « une répression policière sauvage contre  une manifestation pacifique ». L’union des Forces de Progrès (UFP-opposition) « condamne fermement la pratique habituelle d’une administration qui viole délibérément et remet  sans cesse en cause les libertés publiques, individuelles et collectives, garanties par la constitution ».

Pour sa part, l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) « condamne et dénonce des arrestations arbitraires et ciblées de jeunes gens, exige leur libération immédiate et inconditionnelle » tout en rappelant   que « le droit de se réunir et de manifester un acquis garanti par la constitution ». Quant au Collectif des  Mauritaniens  de France (CMAF), il stigmatise « le régime totalitaire de Mohamed Ould Abdel Aziz, caractérisé par la répression à travers des arrestations arbitraires et exige la
libération sans délai des jeunes » embastillés.

Au-delà de ce chapelet de condamnations, se pose une  question existentielle.  Dame  justice viendra-t-elle  au secours  de ces jeunes manifestants  pour donner un épilogue  heureux à cette procédure éclair et même expéditive ? Les magistrats du siège vont –ils -s’accrocher à l’acte d’accusation pour rester dans « le confort » de simples exécutants au profit d’un pouvoir politique de plus en plus « nerveux » ?
 

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