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Affaire Badara Gadiaga : ses avocats dénoncent une "détention arbitraire" et annoncent des recours à l'ONU

POLITIQUE
Mardi 15 Juillet 2025

Affaire Badara Gadiaga : ses avocats dénoncent une "détention arbitraire" et annoncent des recours à l'ONU

 

 L’arrestation et l’incarcération du chroniqueur Badara Gadiaga, connu pour ses prises de position critiques sur TFM, continuent de susciter une vive polémique au Sénégal. Placé sous mandat de dépôt dimanche, le journaliste est accusé de plusieurs infractions graves, dont la diffusion de fausses nouvelles et l’offense au chef de l’État.

Ce lundi, ses avocats ont tenu un point de presse à Dakar pour dénoncer ce qu’ils qualifient de "détention arbitraire" et annoncer une saisine du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, ainsi qu’un recours auprès de la Cour de justice de la CEDEAO.

"Une dérive grave du pouvoir judiciaire"

Me Oumar Youm, porte-parole du collectif de défense, a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme un abus de pouvoir manifeste. « Nous sommes dans un camp de détention arbitraire de catégorie 2 », a-t-il déclaré, ajoutant que la procédure contre Badara Gadiaga révèle une instrumentalisation politique de la justice.

« Il n’appartient pas au parquet de se transformer en police politique du parti Pastef pour régler des comptes », a-t-il lancé, accusant le ministère public d’agir en relais de l’exécutif dans un climat de répression contre les voix dissidentes.

Des accusations "injustifiées" et une procédure contestée

Selon la défense, la police judiciaire elle-même n’a relevé qu’un manquement mineur lié à des propos jugés contraires aux bonnes mœurs. Pourtant, le parquet a décidé d’ajouter des chefs d’inculpation lourds :

  • Diffusion de fausses nouvelles

  • Outrage à une personne exerçant les prérogatives du Président de la République

  • Atteinte aux bonnes mœurs

  • Réception et sollicitation de fonds de source suspecte

Pour Me Youm, « c’est un chapelet d’infractions fictives qu’on fait porter à un citoyen dont le seul tort est d’exercer son droit à la liberté d’expression ».

L’avocat va plus loin, dénonçant une "prise d’otage judiciairement organisée" destinée à museler une voix critique. « Ce qui se passe est gravissime. Des hommes et des femmes tapis dans l’ombre manipulent la justice comme un instrument de répression. Nous ne l’accepterons pas », a-t-il averti.

Un climat de tension autour de la liberté d’expression

L’affaire relance le débat sur l’état de la liberté d’expression au Sénégal, alors que plusieurs journalistes, chroniqueurs et activistes se disent inquiétés pour leurs opinions. Pour les soutiens de Gadiaga, cette arrestation est un signal inquiétant pour la démocratie et l’indépendance de la presse.

En attendant, la défense s’organise pour porter l’affaire sur la scène internationale. Le combat judiciaire autour du cas Badara Gadiaga ne fait que commencer, et pourrait devenir emblématique des tensions croissantes entre pouvoir et contre-pouvoirs dans le Sénégal post-alternance.


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