Selon le Collectif, une première rencontre s’est tenue avec le Président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, qui a échangé longuement avec les représentants des étudiants. À l’issue de ces discussions, le président de l’Assemblée a proposé une nouvelle réunion, cette fois en présence du Ministre de l’Enseignement supérieur, Daouda Ngom. Cette seconde rencontre s’est déroulée dans la nuit, de minuit à 2 heures du matin, illustrant l’ampleur de la crise et l’urgence de trouver une issue.
Au cours de ce processus, le Collectif indique également avoir eu un entretien en visioconférence avec le Premier ministre, Ousmane Sonko. Les étudiants soulignent la disponibilité des autorités et évoquent des « propositions » formulées concernant les niveaux Master 1 et 2, même si l’ensemble de leurs revendications reste encore en discussion.
En toile de fond, le Collectif rappelle qu’il avait suspendu son mot d’ordre afin d’entamer des négociations, à condition préalable du retrait de la note autorisant la présence des forces de l’ordre dans l’espace universitaire. Il dénonce dans son communiqué une « violation flagrante des franchises universitaires » et qualifie les incidents récents de « profondément déplorables », y voyant un non-respect des engagements pris lors des pourparlers.
Les responsables étudiants réaffirment leur engagement exclusif en faveur de la défense des intérêts des étudiants et reconnaissent que leur posture peut parfois être « incomprise », tout en se disant « sereins, cohérents et déterminés » dans leurs stratégies de lutte.
Le Collectif indique enfin s’être « replié à la base » pour consulter ses structures et annonce une reprise des discussions avec les autorités ce jeudi à 17 heures, laissant ouverte la possibilité d’un compromis si les engagements sont suivis d’effets concrets.

