La Cour suprême du Sénégal a mis un terme définitif à l’affaire de diffamation opposant le Premier ministre Ousmane Sonko à l’ancien ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. La haute juridiction a rejeté, ce mardi, la requête en rabat d’arrêt déposée par les avocats du chef du gouvernement, confirmant ainsi sa condamnation à six mois de prison avec sursis et au paiement de 200 millions de F CFA d’amende.
Cette décision entérine l’arrêt rendu le 4 janvier 2024, quelques semaines avant la présidentielle. Ousmane Sonko avait alors été déclaré inéligible pour une durée de cinq ans, ce qui l’avait empêché de se présenter au scrutin du 24 mars 2024.
La défense avait pourtant engagé une procédure exceptionnelle, invoquant l’inconstitutionnalité d’un article du Code pénal utilisé pour la condamnation. Elle avait aussi demandé le renvoi de l’affaire au Conseil constitutionnel. Ces recours ont été rejetés, la Cour estimant que l’affaire ne relevait pas de la loi d’amnistie votée en mars 2024, amendée en avril par le gouvernement actuel, qui exclut notamment les faits de diffamation.
Absent de l’audience, Ousmane Sonko n’a pas réagi publiquement. De son côté, Mame Mbaye Niang, également absent, a été représenté par son avocat El Hadji Diouf, qui a salué « une victoire du droit » et dénoncé une tentative de politisation de la procédure.
Avec ce verdict, la Cour suprême clôt une affaire qui a fortement marqué l’actualité politique sénégalaise. Condamné à une amende mais déjà exclu de la dernière présidentielle, Sonko ne devrait cependant pas être concerné par l’inéligibilité lors de la prochaine élection.
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