L’ancien ministre de l’Énergie, Samuel Sarr, vit un tournant décisif dans le cadre de l’affaire West African Energy (WAE). Libéré provisoirement après plusieurs mois de détention, il demeure assigné à résidence sous bracelet électronique. Mais son véritable combat est ailleurs : il cherche à obtenir l’annulation pure et simple de la procédure judiciaire engagée contre lui.
Deux requêtes déterminantes
Ses avocats ont introduit deux requêtes majeures. La première vise à faire tomber l’ordonnance de soit-communiqué du 16 mai 2025, jugée irrégulière par la défense. La seconde conteste l’ordonnance de renvoi en police correctionnelle et de mise en résidence surveillée du 2 juin 2025, considérée comme une violation manifeste des droits de la défense.
Ces deux requêtes, plusieurs fois renvoyées, seront finalement examinées ce jeudi par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar.
Un test pour la justice sénégalaise
Au-delà du cas Samuel Sarr, cette audience est perçue comme un test de la robustesse des garanties judiciaires au Sénégal. Ses avocats affirment que les irrégularités relevées fragilisent l’ensemble de la procédure, tandis que ses détracteurs estiment que l’affaire WAE révèle l’ampleur des responsabilités de l’ancien ministre dans la gestion énergétique.
Décision attendue
La décision de la Chambre d’accusation sera déterminante : soit elle ouvre la voie à un procès retentissant, soit elle met un coup d’arrêt brutal à la procédure. Dans tous les cas, l’avenir judiciaire – et peut-être politique – de Samuel Sarr se joue aujourd’hui.

