Souvent au cœur des controverses dans l’opinion publique, la question de l’acquisition des véhicules pour les députés sénégalais a fait l’objet de clarifications de la part de la première questeure de l’Assemblée nationale. Dans un entretien accordé à la presse, elle a défendu une procédure « entièrement conforme » au Code des marchés publics, inscrite dans une démarche globale de transparence engagée par la XVe législature.
« L’acquisition des véhicules a respecté toutes les étapes prévues par la réglementation en vigueur », a affirmé la questeure, rappelant que chaque phase a été encadrée par les services compétents, avec validation des avis émis par la Direction centrale des marchés publics (DCMP). Selon elle, les véhicules ne constituent pas un privilège, mais un outil de travail indispensable pour les députés.
« Les élus doivent pouvoir se déplacer dans leurs circonscriptions pour rencontrer les populations, recueillir leurs doléances, et rendre compte de leur mandat. Dans un pays aussi vaste que le nôtre, disposer d’un véhicule fonctionnel est une nécessité, pas un luxe », a-t-elle insisté.
La questeure a également rappelé que l’actuelle législature a mis fin à plusieurs pratiques informelles de gestion financière. « Le flux d’argent liquide a été éradiqué. Aujourd’hui, tout est bancarisé, aussi bien pour les députés que pour le personnel administratif », a-t-elle souligné. Cette réforme structurelle s’inscrit dans la volonté de renforcer la traçabilité des dépenses publiques et d’assainir la gestion interne de l’Assemblée.
Dans la continuité de ces efforts, la XVe législature a mis en place une cellule de passation des marchés et une cellule de contrôle interne , chargées de garantir la conformité des procédures et de prévenir toute irrégularité. « C’est la première fois que l’Assemblée se dote de mécanismes aussi clairs de régulation interne. Nous avançons vers une culture de reddition de comptes, y compris sur les sujets les plus sensibles », a déclaré la questeure.
Au-delà du dossier des véhicules, la première questeure a rappelé que la législature actuelle a entrepris des réformes majeures, notamment la révision du règlement intérieur, des textes administratifs et financiers, et du statut du personnel, datant pour certains de plus de 60 ans. La digitalisation des procédures législatives et la modernisation des outils de communication (site web, télévision parlementaire) font également partie de cette dynamique de transformation.
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