« Nous observons des tensions et des crispations inquiétantes », a-t-elle déclaré, avant de souligner qu’un tel climat, s’il perdure, « risque de fragiliser, voire de déstabiliser le pays ». Dans sa sortie, Amsatou Sow Sidibé appelle au respect des institutions de la République et à la préservation de la dignité de chaque citoyen, quelles que soient ses opinions, fonctions ou appartenances.
Dans sa première déclaration publique en tant que présidente de la CNDH, Amsatou Sow Sidibé enjoint les autorités, les acteurs politiques et la société civile à la retenue et à la responsabilité. Elle invite à une désescalade dans les discours et à la consolidation d’un climat républicain sain, dans l’intérêt de la paix sociale.
« Le respect des institutions ne doit pas être négociable. Il est la garantie d’un vivre-ensemble stable. »Nommée par décret présidentiel (N°2025-581 du 28 mars 2025) par le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, la professeure Amsatou Sow Sidibé succède à l’ancien Comité sénégalais des droits de l’Homme (CSDH), désormais remplacé par la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Cette nomination fait suite à la sélection officielle opérée par le ministère de la Justice, sous l’égide du Garde des Sceaux Ousmane Diagne, dans le cadre de la loi n°2024-14 du 18 septembre 2024.
La création de la CNDH, avec à sa tête une figure d’autorité académique et morale, marque un tournant institutionnel dans la promotion et la protection des droits de l’homme au Sénégal. Le mandat de six ans, non renouvelable, conféré à Mme Sow Sidibé vise à renforcer l’indépendance et l’efficacité de cette nouvelle entité.