Au cours d' un point de presse ce lundi ,Barthélemy Dias a brisé le silence, affirmant être la cible d’un « projet politique de déstabilisation ». Au fil de son intervention, il a fustigé ce qu’il appelle une campagne orchestrée contre sa personne et son mandat à la mairie de Dakar.
Dias n’a pas ménagé ses mots, dénonçant ce qu’il qualifie de campagne de harcèlement menée contre lui :« Ce que je subis aujourd’hui n’est pas de la justice, c’est une cabale ! Il n’y a aucune condamnation et cet acte préfectoral dont parlent les détracteurs, il ne peut être pris en compte. Il ne s’agit pas de moi, de mon mandat de maire. J’ai d’autres ambitions. Ceux qui ont commis le braquage de la ville de Dakar seront punis»
«Nous notons que les atteintes grave à la liberté d'expression sont toujours utilisées. Rappelez-vous que le Sénégal est un État de droit, pour ceux qui l'auraient oublié. Aujourd'hui qu'il y a près d'une vingtaine de prisonniers politiques. Nous nous rappelons de Assane Diouf, Moustapha Diakhaté, Abdou Nguer, mon cher ami Badara Gadiaga et d’autres que je ne pourrais citer. Ce sont des otages politiques qui doivent être libérés. Et dans les jours à venir, nous en paierons le prix », a estimé Barthélémy Dias
Selon lui, certains magistrats « instrumentalisent la justice à des fins politiques », évoquant des procédures « orientées » visant à l’écarter à l’approche des futures échéances électorales.
« Ce pays ne peut pas être gouverné par des procureurs qui agissent sur commande. Si la Cour d'Appel que j’avais également saisie, ne se prononce pas, il y a manifestement un déni de justice. Une justice muette »,»
Le maire souligne que les manœuvres contre lui s'expliquent par l'importance stratégique de Dakar :
« Dakar est la locomotive du Sénégal. Celui qui tient Dakar, tient un levier puissant de transformation. « Ce n’est pas moi qu’ils visent. Ce qu’ils veulent, c’est arracher Dakar aux mains du peuple. »
Il affirme que son travail dérange car il refuse de pactiser avec les forces de l’argent ou les lobbies politiques.
Selon Dias, la bataille autour de la mairie dépasse les intérêts personnels :
« C’est le cœur du pouvoir au Sénégal, maîtriser Dakar, c’est maîtriser l’exécutif »
Barthélemy Dias s’est aussi montré critique envers certains médias et acteurs de la société civile :
Cette posture renforce l’image d’un élu combatif et ancré dans les réalités de Dakar, en dépit des difficultés personnelles.« Certains journalistes sont devenus des relais de l’intimidation. Heureusement que tout le monde n’est pas à vendre. »
« Où sont passés les défenseurs des droits humains ? Le silence complice de certaines ONG est assourdissant. »
Dias a lancé un appel à la mobilisation citoyenne :
« On ne se taira pas. On ne reculera pas. Dakar appartient à ses habitants, pas à une élite tapie dans l’ombre. »
« Je ne cherche pas à plaire, je cherche à servir. S’il faut payer le prix de la vérité, je suis prêt. »