Invité du Journal de l’Afrique sur France 24, le maire de Dakar et leader du mouvement Sénégal Bi Ñu Bokk, Barthélémy Dias, a lancé une charge virulente contre le pouvoir en place. N’hésitant pas à qualifier le régime actuel « d’escroquerie politique », il estime que le Sénégal doit désormais tourner la page.
Dans un contexte de tensions grandissantes entre le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, Barthélémy Dias — ex-allié de Pastef — livre une critique acerbe de la gouvernance actuelle. Selon lui, les promesses de rupture faites durant la campagne présidentielle se sont heurtées à la réalité d’une gestion décevante.
« Je n’ai pas le droit de me dérober. J’ai contribué à faire élire ce régime. Aujourd’hui, la déception est immense. Pour moi et d’autres compagnons, se débarrasser de ce régime est une œuvre de salubrité publique », a-t-il déclaré.
Une rupture de confiance avec la jeunesse sénégalaise
Barthélémy Dias affirme que la jeunesse sénégalaise se sent trahie par un pouvoir qui n’a pas tenu ses promesses. Il dénonce une désillusion politique profonde, nourrie par un contexte économique difficile.
« Le Sénégal a besoin de vérité. La jeunesse a été victime de l’une des plus grandes escroqueries politiques et intellectuelles du Sénégal moderne. On leur avait promis monts et merveilles, aujourd’hui, c’est la déception totale. La situation macro-économique est désastreuse. Le peuple mérite mieux », a-t-il martelé.
À travers cet entretien, Barthélémy Dias se positionne clairement comme l’une des figures de proue de l’opposition au pouvoir exécutif actuel. En remettant en question la cohésion entre le président et son Premier ministre, il alimente le débat sur la stabilité de l’exécutif et sur la légitimité d’un régime dont il fut pourtant un acteur clé de l’accession au pouvoir.
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