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Désalement d’eau au Sénégal : le contrat avec ACWA Power renégocié

POLITIQUE
Vendredi 18 Juillet 2025

 Le Sénégal tourne une page diplomatique et économique en annonçant la renégociation du contrat de construction et d’exploitation de l’usine de dessalement d’eau de mer sur la Grande Côte, initialement rompu peu après l’élection du nouveau régime. Signé avec le groupe saoudien ACWA Power, ce nouveau partenariat marque un compromis entre souveraineté économique, rationalisation budgétaire et préservation des relations stratégiques avec l’Arabie saoudite.

Une usine stratégique pour le triangle Dakar–Thiès–Mbour

Prévue dans le Pôle urbain du Lac Rose, à 40 km au nord-est de Dakar, la future usine de dessalement produira 400 000 m³ d’eau potable par jour, en deux phases, soit le double de la capacité de l’usine KMS3. Ce projet est crucial pour répondre aux besoins croissants du triangle Dakar–Mbour–Thiès, qui regroupe 80 % de la demande nationale en eau potable sur seulement 3,7 % du territoire, concentrant 35 % de la population sénégalaise.

Un contrat révisé au bénéfice de l’État

La renégociation, conduite par le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement via la SONES, a permis d’abaisser significativement les coûts :
  • Prix de l’eau dessalée : 389,8 FCFA/m³, contre 427 FCFA dans le contrat initial.
  • Soutien de l’État : allégé à 17,5 milliards FCFA (2027–2029) puis 35 milliards/an dès 2030, contre 20 et 40 milliards FCFA précédemment.
  • Part des prêts concessionnels : portée à 50 % contre 33 % avant, réduisant la pression sur le budget national.

Une gouvernance élargie et plus inclusive

Dans une approche plus souveraine et durable, la SONES et la SENELEC deviennent actionnaires respectivement des sociétés de gestion Spv-Eau et Spv-Energie, assurant un meilleur contrôle sénégalais sur les infrastructures.
De plus, la capacité des centrales solaires associées au projet passe à 300 MWc (au lieu de 150 MWc), dont l’électricité sera revendue à la SENELEC à 18 FCFA/kWh, permettant de réduire davantage le coût de l’eau tout en générant des gains pour la compagnie nationale.

Formation, contenu local et vision régionale

L’un des points saillants du nouveau contrat réside dans son engagement pour le contenu local. Le partenaire saoudien est tenu de créer un institut de formation aux métiers du dessalement et de tisser des partenariats avec les centres sénégalais, renforçant ainsi les capacités nationales.
Cette collaboration pourrait s’étendre à d’autres projets en Afrique de l’Ouest, selon les autorités, positionnant le Sénégal comme hub régional du dessalement et de l’innovation hydraulique.

Une diplomatie économique apaisée

Signée en présence de l’ambassadeur saoudien à Dakar, la conclusion de cet accord révisé vise aussi à rétablir la confiance diplomatique avec Riyad, sérieusement ébranlée par la rupture unilatérale du précédent contrat.
Le ministère dirigé par Cheikh Tidiane Dièye affirme que toutes les procédures ont été respectées, dans le seul objectif de protéger les intérêts stratégiques du Sénégal tout en sauvegardant ses relations séculaires avec le Royaume d’Arabie Saoudite.

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