Tout au long de l’émission, Elimane Kane a exprimé ses inquiétudes face à certaines dérives observées depuis l’accession au pouvoir du duo Diomaye–Sonko.
« Ce pouvoir a été conquis dans la douleur, avec l'espoir d'un changement de paradigme. Aujourd'hui, il faut être à la hauteur des engagements pris devant les Sénégalais », a-t-il déclaré.Il déplore une continuité de pratiques décriées, notamment dans le rapport au pouvoir, à la justice et aux institutions de régulation. Pour lui, la transparence et l’éthique doivent redevenir les boussoles de l’action publique.
Elimane Kane est également revenu sur les propos polémiques de certains membres du gouvernement, sans les nommer explicitement, appelant à une responsabilisation accrue des acteurs politiques :
« On ne peut pas appeler à la vengeance verbale, et prétendre incarner un État de droit », a-t-il martelé.Il a appelé à désescalader le langage politique, qu’il juge dangereux pour la stabilité et la cohésion sociale.
Sur le chantier des réformes institutionnelles, Kane insiste :
« Il ne s’agit pas seulement de changer des têtes ou des structures. Il faut refonder les institutions sur la base de la redevabilité, de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance réelle de la justice. »Il met en garde contre toute instrumentalisation de la justice, quelle que soit la couleur du pouvoir en place.
L’activiste appelle également à une réappropriation citoyenne de la politique, insistant sur la vigilance permanente que doit exercer la société civile :
« La démocratie ne se limite pas à l’alternance. Il faut bâtir des mécanismes de contrôle citoyens pour éviter les abus de tous bords. »Avec son franc-parler habituel, Elimane Kane a utilisé sa tribune au JDD pour rappeler les fondamentaux d’un État juste : transparence, redevabilité, respect des institutions et des citoyens. Il invite le gouvernement à renouer avec l’exemplarité et à ne pas perdre de vue les attentes immenses qui ont porté au pouvoir l’alternance de mars 2024.