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Exécution budgétaire du premier trimestre 2025 : entre mobilisation soutenue des ressources et pressions sur les dépenses

ECONOMIE
Mercredi 25 Juin 2025

Exécution budgétaire du premier trimestre 2025 : entre mobilisation soutenue des ressources et pressions sur les dépenses
 
Le ministère des Finances et du Budget a rendu public, ce mercredi, le rapport d’exécution budgétaire du premier trimestre 2025. Ce document met en lumière une mobilisation satisfaisante des recettes et une progression des dépenses, tout en confirmant certaines tensions persistantes dans la gestion financière de l’État et de ses organismes publics.

Mobilisation des recettes : un premier trimestre encourageant

Au 31 mars 2025, le Sénégal a mobilisé 1 027,82 milliards de francs CFA, représentant 21,44 % des prévisions de recettes inscrites dans la Loi de Finances Initiale (LFI) 2025. Dans le même temps, les dépenses exécutées s’élèvent à 1 419,45 milliards, soit 22,14 % des crédits ouverts.
Les ressources internes ont été particulièrement performantes, avec 1 019,82 milliards recouvrés, soit un taux de réalisation de 96,15 % par rapport à l’objectif trimestriel. Ces recettes se décomposent en 960,26 milliards de recettes fiscales et 59,56 milliards de recettes non fiscales. Comparées au premier trimestre 2024, ces ressources internes enregistrent une hausse de 111,12 milliards (+12,23 %), essentiellement tirée par une progression des recettes fiscales (+11,6 %) et non fiscales (+24,4 %).
Les ressources externes, en revanche, restent modestes avec seulement 8 milliards de dons reçus, soit 3,27 % des prévisions annuelles. Ces financements proviennent principalement de la Banque mondiale (35 %) et de la KFW (15 %), destinés essentiellement à des projets d’investissement.

Pression sur les dépenses et priorité à l’éducation

Au chapitre des dépenses, le rapport révèle que les charges de la dette s’élèvent à 225,24 milliards, soit 24,16 % des prévisions de l’année, en hausse de 23,98 % par rapport à la même période en 2024. Cette augmentation résulte à la fois de la progression des charges sur la dette intérieure et extérieure.
Les dépenses de personnel atteignent 357,07 milliards à fin mars, dont plus de la moitié (189,9 milliards) est allouée aux secteurs de l’Éducation et de la Formation professionnelle. Les secteurs des forces de défense et de sécurité, de la santé, des finances et de la justice figurent également parmi les principaux bénéficiaires des dépenses salariales.
Les transferts courants, quant à eux, sont exécutés à hauteur de 463,93 milliards, soit un taux d’exécution de 30,63 %. Ces transferts profitent en priorité aux affaires économiques, à l’enseignement et aux services généraux. Une part importante de ces fonds (169 milliards) est dédiée au soutien du secteur de l’énergie, notamment via la subvention au Fonds spécial de soutien au secteur de l’énergie (FSE).
Dans l’enseignement supérieur, les bourses universitaires et les subventions aux instituts d’enseignement supérieur représentent également une part significative des transferts, traduisant une volonté de soutien accru au secteur éducatif.

Une exécution encore lente dans le secteur parapublic

Le rapport fait également le point sur l’exécution budgétaire des 176 organismes publics (OP) du secteur parapublic, qui disposent d’un budget cumulé de 2 140,73 milliards. À la fin du premier trimestre, ces structures n’ont mobilisé que 509,04 milliards de ressources (soit 23,73 % des prévisions) et exécuté 338,32 milliards de dépenses, soit 15,80 % du total attendu.
Les dépenses de fonctionnement (258,83 milliards) restent largement majoritaires par rapport aux investissements (79,50 milliards). Les dépenses de personnel atteignent 75,06 milliards, représentant 29 % des prévisions.
Sur le volet de l’endettement, la dette globale des organismes publics s’élève à 792,88 milliards de francs CFA. Cette dette se répartit entre dettes d’exploitation (262,67 milliards) et dettes bancaires (530,21 milliards). La dette bancaire est largement concentrée sur le Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA), qui en supporte plus de 500 milliards.
La dette d’exploitation se compose majoritairement de dettes fournisseurs (150,76 milliards), de dettes fiscales (54,18 milliards) et de dettes sociales (21,83 milliards).

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