Dans son communiqué, le FDR alerte sur « une dérive autoritaire en cours au Sénégal », pointant une série d’atteintes graves aux principes démocratiques. À l’appui de ses accusations, la coalition cite l’usage politique de la justice, la restriction des libertés fondamentales, ainsi qu’une aggravation constante des difficultés économiques et sociales.
« Depuis plusieurs mois, la justice sénégalaise est détournée de sa noble mission d’impartialité pour servir d’instrument de règlement de comptes politiques », dénonce le FDR, évoquant des procédures sélectives, des décisions judiciaires controversées et des poursuites visant des opposants, journalistes et chroniqueurs.
Une situation économique préoccupante
Sur le plan macroéconomique, le tableau dressé par le FDR est tout aussi sombre. La coalition dénonce une dette publique jugée « insoutenable », un déficit budgétaire sans précédent, des tensions persistantes avec le Fonds monétaire international, une pression fiscale accrue sur les entreprises, ainsi qu’un chômage endémique et une précarité sociale croissante.À cela s’ajoute, selon le FDR, une réduction drastique des investissements publics, contrastant avec l’augmentation des dépenses de prestige et des recrutements qualifiés de clientélistes dans une administration « pléthorique ».
Face à cette situation, les responsables du FDR appellent à un sursaut national. Ils invitent les citoyens à se mobiliser pour défendre la démocratie, restaurer l’indépendance de la justice, et exiger une gouvernance responsable, centrée sur la réduction des inégalités et le respect des droits fondamentaux.
« Le Sénégal mérite mieux qu’un retour en arrière démocratique. Il est temps de revenir aux fondamentaux de la République : une justice équitable, des libertés garanties, des institutions solides et un État au service de l’intérêt général », conclut le communiqué.Alors que les attentes d’un changement démocratique étaient élevées à l’issue de la dernière alternance, le FDR tire la sonnette d’alarme sur ce qu’il considère comme un glissement préoccupant du régime actuel. Le climat politique sénégalais pourrait ainsi s’orienter vers une phase de tension accrue entre le pouvoir et les forces de l’opposition.