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Le silence troublant de Y’en a marre sur la situation politique

POLITIQUE
Mardi 22 Juillet 2025

Que se passe-t-il à la villa N°7 de l’Unité 16 des Parcelles assainies ? Le calme est, en effet, si habituel dans cette villa si célèbre où Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères français, s’est rendu juste après la chute de Me Wade en 2012. Fabius a été l’hôte du mouvement Yen A Marre un certain vendredi 28 juillet 2012, invité Laurent Fabius à son siège sis aux parcelles Assainies pour le « Ndogou» (rupture du jeûne). Une manière pour eux d'être reconnaissants après avoir été reçu par Fabius lors de leur tournée en Europe il y a quelques mois. Le diplomate Français était en tournée africaine qui devait le mener au Sénégal, avec en toile de fond la crise malienne.


Le mouvement Y en a marre, particulièrement actif lors du vote de la loi d’interprétation de l’amnistie est plongé dans un silence assez intrigant. Et pourtant, l’actualité politique ne manque guère de matière. Le 2 juillet dernier, faisant le point de sa visite en Chine, Ousmane Sonko a abordé le rejet de la demande de rabat d’arrêt que ses avocats avaient introduite devant la Cour suprême dans l’affaire qui l’oppose à Mame Mbaye Niang.

« Le dossier est loin d’être épuisé. Pour le reste de ma vie, personne ne peut m’empêcher de candidater à une élection. Juste à la veille de la Présidentielle, les auteurs de ma radiation m’ont rétabli dans le fichier me permettant de voter, de diriger une liste aux Législatives et il en sera ainsi aux Locales », prévenait Ousmane Sonko. Il s’adressait ainsi à l’opinion dans un live.

« Le passage que j’avais lu et ayant été à l’origine de cette affaire est là. Tous les juges et le procureur ayant pris part au procès savent que rien n’était fondé », démontait le PM Sonko.

Abordant la question de l’arrêt de la Cour suprême, Ousmane Sonko révèle : « C’est moi qui ai écrit au ministre de la Justice le 5 mars. Dans ce courrier, j’ai demandé à ce que la justice traite sur tous les dossiers judiciaires me concernant”. Il poursuit en précisant que ce qui s’est passé a provoqué trop de dégâts. Parce que, dit-il, on a donné à certains magistrats des terrains, de l’argent à d’autres pour leur ordonner de violer la loi.

A l’en croire, on a déployé tout un système pour empêcher la candidature d’une seule personne, en l’occurrence Ousmane Sonko. « Si on laisse passer ces forfaitures alors qu’elles ont provoqué mort d’hommes et emprisonnements de citoyens, elles se répètent. On attend la justice sur les morts, les tortures perpétrées sur des personnes ou les milliards dérobés », déclarait-t-il.

« C’est le même Sonko que vous aviez connu qui est encore là, je sais où mettre les pieds, car le poste de Premier ministre ne m’enferme pas ! Je sais faire la différence entre le Premier ministre, le Président du parti et le citoyen », déclarait-il.

Le regard sur le rétroviseur, Sonko énumère les nombreux dossiers « créés » contre lui, à savoir viol, terrorisme, tentative de coup d’Etat, diffamation, falsification de documents administratifs. Il évoque ensuite la fameuse condamnation par contumace et raille une justice qui s’est fait ridicule dans cette affaire. « Aujourd’hui, je suis un PM condamné par contumace. Mes passeports m’ont été restitués ici dans mon bureau sans que j’en fasse la demande. C’est la justice elle-même qui se discrédite », brocarde-t-il.

« Si je suis toujours un contumax qu’on vienne m’arrêter ! C’est la justice qui s’affaiblit elle-même », déplorait le PM. « Autant il y a des magistrats intègres, autant il y en a qui sont tordus et se laissent influencés par des hommes politiques », constatait-il, ajoutant n’avoir jamais donné d’instruction à un juge et qu’on avait “un gros problème avec la justice ».

Juste après cette sortie du PM, l’espace politique s’est enflammé. Plusieurs leaders de l’opposition et de la société civile se sont fait entendre. Sauf le mouvement Y en a marre ! Il en est de même quand le 11 juillet passé, Sonko a lancé : « Réglez le désordre ou je le règle ! » Il s’adressait ainsi au chef de l’Etat face aux hauts responsables de son parti à l’occasion de la mise en place du Conseil national de PASTEF.

Il se plaignait des « attaques » contre sa personne restées « impunies ». « Je suis victime d’attaques incessantes. Ceux qui m’attaquent ne sont jamais inquiétés. Mais s’il s’agit du président, des instructions sont données. Et ensuite, on dit que c’est moi qui suis derrière tout ça », se plaint le PM. Ousmane Sonko n’est pas content de la marche de l’Etat vis-à-vis notamment des chroniqueurs et autres leaders aux discours durs contre le pouvoir.

« Le président peut bien mettre un terme au désordre », martèle-t-il s’étonnant de voir des personnalités ayant empoché une partie de la dette 5000 milliards FCFA plastronner aux côtés d’un chroniqueur convoqué à la police. « L’Assemblée nationale ne devait même pas accepter la mise en accusation de ministres accusés d’avoir détourné 50 millions de francs CFA », s’indigne Sonko.

« En vérité, toute la clameur s’explique par la haine contre ma personne. L’objectif est de faire sauter le verrou Sonko pour s’en prendre à Diomaye Faye et arracher le pouvoir », se convainc Sonko. Juste après ce discours du PM et la sortie aux allures de désaccords avec Sonko, Y en a marre garde le silence.


Y en a marre n’a pas également réagi quand le PM s’en est pris à la presse notamment le TFM, sans la nommer explicitement. Sonko a appelé ses militants à la boycotter. “La presse n’a aucun pouvoir, sinon nous ne serions pas au pouvoir aujourd’hui. Ils ont tout fait pour nous détruire”, a-t-il déclaré.

Il a ajouté sans mettre de gants : “Je vais les combattre, tout comme ils nous combattent”.
Même attitude lorsque le célèbre chroniqueur Badara Gadiaga a été placé sous mandat de dépôt. Plusieurs leaders de la société civile comme Birahim Seck et Alioune Tine se sont démarqués des propos de Sonko.

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