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Madiambal Diagne convoqué par la Division de la cybercriminalité après un tweet sur l'affaire Adji Sarr

POLITIQUE
Mardi 8 Juillet 2025

Le journaliste Madiambal Diagne est convoqué par la Division de la cybercriminalité, après un tweet sur l’affaire Sonko–Adji Sarr. Liberté d’expression en question.


Le journaliste sénégalais Madiambal Diagne, directeur du groupe Avenir Communication et figure controversée du paysage médiatique, est de nouveau convoqué par les autorités. Il devra se présenter ce mardi 9 juillet 2025 à la Division spéciale de la cybercriminalité (DSC), comme il l’a annoncé sur son compte X (anciennement Twitter).

Cette convocation intervient à la suite d’un tweet polémique évoquant l’affaire Ousmane Sonko – Adji Sarr, une affaire hautement sensible dans la vie politique et judiciaire du Sénégal.

Dans son message publié le 6 juillet, Madiambal Diagne ironisait sur un extrait de l’émission Jakaarlo de la TFM. Il reprenait une déclaration controversée d’un invité, qui qualifiait Adji Sarr de « prostituée » et Ousmane Sonko de « client ». Ce commentaire, perçu par certains comme une provocation ou une relance déplacée d’un sujet judiciaire clos, a rapidement suscité une vague de réactions sur les réseaux sociaux.

Madiambal Diagne affirme ne pas connaître les motifs exacts de sa convocation, malgré une demande adressée à l’enquêteur chargé de l’affaire. « Je m’y rendrai sans savoir ce qui me serait reproché », a-t-il écrit.

Un passif judiciaire avec Sonko
Ce n’est pas la première fois que le journaliste est ciblé par la justice. En décembre 2024, il avait déjà été entendu pour diffamation à la suite d’une plainte déposée par Ousmane Sonko, alors candidat à la présidentielle. Il avait reconnu ses propos, tout en affirmant qu’ils relevaient de l’analyse politique. Cette ligne éditoriale offensive, mêlant journalisme d’opinion et dénonciations frontales, fait de lui une personnalité clivante.

Cette convocation soulève des questions de fond sur la liberté d’expression au Sénégal, particulièrement dans le contexte post-électoral et sous un nouveau régime politique. Jusqu’où un journaliste peut-il aller dans sa critique des figures politiques ? Où placer les limites entre opinion, provocation et diffamation ?

Certains estiment que Madiambal Diagne utilise sa plateforme pour alimenter les tensions, tandis que d’autres y voient un exercice légitime de sa liberté de parole, dans un climat où la parole publique est de plus en plus encadrée.

Dans un espace médiatique sénégalais en recomposition, cette affaire pourrait faire date. L’audition de Madiambal Diagne pourrait redéfinir les frontières entre critique politique et responsabilité pénale, et influencer les pratiques des journalistes et des commentateurs sur les réseaux sociaux.

Le verdict de cette confrontation entre un acteur influent des médias et les nouveaux garants de l’ordre public numérique sera observé de près, tant par les professionnels que par les citoyens. Car chaque mot, chaque tweet, peut désormais faire basculer un débat dans l’arène judiciaire.

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