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Mamadou Sy Tounkara corrige Yakham Mbaye

POLITIQUE
Mardi 7 Février 2017

On pensait que le duel épistolaire entre Mamadou Sy Tounkara et Yakham Mbaye était fini hier après la réplique de ce dernier. Mais que nenni ! Voilà que le chroniqueur de la 2STV revient à la charge, cette fois-ci pour corriger fautivement le texte du secrétaire d'Etat à la Communication.


Les duellistes
Les duellistes
Monsieur le Secrétaire d'Etat à la Communication
 
Objet : Vous insultez Che Guevara
 
Monsieur,
Ainsi donc, le seul diplôme que vous avez est le bac. Vous êtes le moins diplômé de tout le Gouvernement et cela doit vous rendre bien triste d’être à côté d’un ingénieur comme le président de la République, d’un professeur agrégé comme Mary Teuw Niane ou d’un docteur-académicien comme Pape Abdoulaye Seck. Vous devez être triste d’être dans une profession pour laquelle vous n’avez pas de diplôme.
 
Cette tristesse est lisible dans votre texte. Il est truffé de douze fautes (corrigées ici, en-bas). Des fautes inacceptables à ce niveau. La deuxième personne du singulier du présent simple prend toujours « s », par exemple. Pensons à montrer le chemin aux jeunes par la propreté du langage. Votre texte est tristesse par les insultes que vous avez si faciles. Pensons à montrer le chemin aux jeunes par la propreté du langage.  Le langage doit d’abord être propre dans la forme (orthographe, grammaire et typographie) mais aussi dans le fond en argumentant rigoureusement et en évitant d’insulter.
 
Il y a trois niveaux d’écriture : élevé, moyen et bas. Un texte est classé au bas niveau dès que qu’il est truffé de fautes et contient des insultes. Ne jamais avoir écrit et soutenu un mémoire ou une thèse explique souvent le bas niveau de l’écriture et les insultes qui, bien sûr, n’ont rien à faire dans le haut niveau de pensée et de réflexion. L’écriture étant votre passion, travaillez sérieusement à élever votre niveau au risque de sombrer dans le ridicule.
 
Le plus triste est que vous invoquiez Che Guevara ! El Comandante ! Celui-là qui, de Cuba au Congo, du Mexique à la Bolivie, a mis sa vie et sa mort au service de la libération des hommes de toutes les chaînes. Et quelle est la pire chaîne ? L’esclavage que vous défendez aujourd’hui ! Le Che vous aurait renié sans détour, lui le vrai révolutionnaire combattant de toutes formes d’inégalités raciales ! Quelle fraude intellectuelle que de l’invoquer en étant un apparatchik, défenseur des derniers tenants de l’esclavage ! Une véritable insulte à sa mémoire.
 
Pourquoi avez-vous soigneusement éviter d’évoquer le véritable fond de l’affaire, c’est-à-dire l’esclavage en Mauritanie et vos menaces puériles, illégales et illégitimes de fermer la 2STV ?
 
Aussi bien Che Guevara que Karl Marx vous crient de défendre la cause des esclaves et la liberté de conscience et d’expression. Coûte que coûte, vaille que vaille.
 
Mamadou Sy Tounkara
 
Liste des fautes

 
Comandante ! Je mesure et sens ta rage au cœur, depuis vendredi et cette «Edition spéciale» de 2Stv (TV) faite d’insultes dédiées à ma personne. Une rage sans doute amplifiée par le silence téléphonique volontaire que j’ai opposé à tes multiples interpellations.
 
Comandante ! J’ai aussi senti, toute la journée, à travers tes sms auxquels je n’ai pas répondu, en lisant les post des débats Facebook dans lesquels tu t’es engagé, que tu doute (doutes), tu es sur la défensive, relativement à la supposée minceur de mon Cv (CV).
 
 (…) Ça m’enquiquinait ! Mais, l’autorité parentale exercée par PYM, mon frère aîné, qui avait pris lerelais de mon père rappelé à Dieu onze années plus tôt, avait été plus forte que ma volonté. Après ma razzia en Première ponctuée par un Prix d’Excellence remis par Djibo Kâ, alors Ministre(ministre) de l’Education nationale, pour PYM, «mon père», je devais et j’allais passer mon Bac. Mes préoccupations «anormales», c’était le cadet de ses soucis. Et il tenu (tenut) à quitter Paris, pour rallier Dakar. Me fit escorter jusqu’à l’établissement Notre Dame où je «subis» les épreuves, sous l’étroite surveillance d’une connaissance de PYM qui montait la garde à la porte de l’établissement. Je l’eus d’office. Comme «candidat normal» et non «libre».
Mais, je l’avoue, ce fut à la surprise de tous !
 
Ce furent des occasions heureuses, comme celle d’une remise en cause fondamentale de mes convictions marxistes (sans prétention) forgées une dizaine d’années plutôt (plus tôt) (précoce, me diras-tu) : lorsque je finis, à l’été 1993, de parcourir «Jenny Marx, ou la femme du Diable» de l’inégalable Françoise Giroud. Mais, cette apostasie ne m’a cependant pas conduit à renier «l’être humain le plus complet de son époque» pour reprendre Sartre parlant du Che.
 
Comandante ! J’ose croire que te voilà édifié. Mais, garde-toi de consumer ton énergie dans cette défense acharnée que tu déploie (déploies) à contrer ceux qui s’évertuent à me dénigrer : l’un avec une méchanceté bête et assumée ; les autres, tes co-débatteurs de Facebook, avec un humour acide et sournois, en somme lâche. (…)
 
Comandante ! Hier, je me serais (serai) laissé aller à répliquer à cet homme de presse qui m’avait qualifié de «male astrosus» ou malotru ou mal né, les Sénégalais auraient appris deux vérités. Ils m’auraient reproché la divulgation de la première : c’est lui le mal né d’hier. Ils auraient été choqués par la deuxième : l’implication et l’arrestation, puis la relaxe en catimini, de cette tête d’œuf dans une insoutenable affaire de mœurs. Que dis-je, un crime !
 
Comandante ! Aujourd’hui, je me laisserais (laisserai) aller à exhumer les séquences des années 90 de la vie de cet autre personnage qui me dénie le Bac, on me le reprocherait.
 
Comandante ! Aujourd’hui, à ce journaliste aux manières de lama, je me laisserais (laisserai) aller à rappeler ses six mois de prison avec sursis pour délits de destruction de biens d’autrui, fuite, conduite en état d’ébriété et blessures involontaires, on me le reprocherait.
Idem, si je me mettais à entretenir les Sénégalais de cette mouche du (de) couche, habitué à faire le mur, comme celui de l’arène de lutte pour entrer par effraction dans la presse.
(…)
 
 

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