Menu


Mamoudou Ibra Kane alerte : « La rupture ne doit pas détruire la République »

POLITIQUE
Mercredi 16 Juillet 2025

Dans une tribune incisive intitulée « Objection, Maître ! », le journaliste et analyste politique Mamoudou Ibra Kane adresse une réponse argumentée et vigoureuse à Me Ciré Clédor Ly, avocat emblématique du barreau sénégalais. Ce dernier avait récemment appelé à la "destruction de l'ancien régime" et au "nettoyage des vestiges de l’État", au nom de la révolution démocratique née de l’alternance du 24 mars 2024.


Fidèle à son style direct, Mamoudou Ibra Kane démonte, point par point, la rhétorique de son interlocuteur, dénonçant une dérive autoritaire masquée sous les oripeaux du renouveau politique. À ses yeux, la logique de purge systématique défendue par Me Ly évoque davantage le maccarthysme ou les méthodes staliniennes que les idéaux républicains et démocratiques que le Sénégal s’efforce de bâtir depuis l’indépendance.

Il rejette une rupture qui serait synonyme d’épuration politique, d’intimidation ou d’exclusion systématique des anciens cadres de l’État. Le journaliste défend au contraire une gouvernance fondée sur l’éthique, le droit et le dialogue, et non sur la vengeance ou l’idéologie partisane.


L’un des passages les plus marquants de la tribune est l’accusation directe d’une tentative de confiscation de l’appareil d’État par le parti Pastef. Mamoudou Ibra Kane dénonce la tentation hégémonique d’une partie du nouveau pouvoir, qui chercherait à transformer l’État en outil d’un projet politique unique, marginalisant toute voix discordante.

Il interpelle Me Clédor Ly sur les silences du pouvoir : promesses non tenues, loi d’amnistie maintenue, difficultés économiques persistantes, crispations au sommet de l’État entre le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, et surtout, absence de réponses claires sur des questions institutionnelles majeures.


Mamoudou Ibra Kane rappelle que dans une démocratie digne de ce nom, la primauté des institutions doit être respectée, indépendamment des agendas partisans. Il évoque en ce sens la crise de 1962 entre Senghor et Mamadou Dia, pour alerter sur le danger d’un bras de fer institutionnel à la tête de l’État. Il invite ainsi à une vigilance citoyenne face à toute tentative d’hyperpersonnalisation du pouvoir, qu’elle vienne de l’ancien ou du nouveau régime.


Loin d’être un pamphlet partisan, la tribune de Mamoudou Ibra Kane est un appel à la lucidité, à la modération et à la responsabilité politique. Il ne se positionne ni en défenseur du passé, ni en adversaire du changement. Il incarne un tiers lucide, attaché à l’État de droit, à la justice pour tous et à une rupture républicaine, et non revancharde.

En reprenant la célèbre formule de Vergniaud – « La révolution dévore ses enfants » – Mamoudou Ibra Kane met en garde contre les dérives d’un pouvoir né de l’espoir mais menacé par la radicalisation.


Nouveau commentaire :

POLITIQUE | ECONOMIE | SOCIETE | CULTURE | SPORT | INTERNATIONAL | PEOPLE | TV & RADIO | TRIBUNE LIBRE | CONFIDENTIEL | COUP DE COEUR | COUP DE GUEULE | PORTRAIT | LETTRE DU JOUR | VU SUR FACEBOOK | FORCES ARMEES ET POLICE | FAITS DIVERS | INSOLITE | ILS ONT OSE LE DIRE | MEDIAS | EDITORIAL | COMMUNIQUE | NECROLOGIE | PUBLIREPORTAGE | NTIC | SANTE | JUSTICE | DIPLOMATIE | DIPLOMATIE | GUEST EDITORIALISTE | ENVIRONNEMENT | INSTITUTIONS | RELIGION | EDUCATION | AGRICULTURE | PAROLE DE CAMPAGNE | Antivirus, la chronique d'Abdoulaye Der | COVID-19 | Assemblée Nationale | Echos des Locales 2022







google.com, pub-1148023042834496, DIRECT, f08c47fec0942fa0