Une vision élargie du service public
Dès le début de son discours, Ousmane Sonko a élargi la définition du service public :« Ce n’est pas seulement l’administration classique. C’est toute activité d’intérêt général menée par ou sous le contrôle de l’État. »Pour lui, le service public est le lien vital entre les citoyens et la République, et son amélioration passe par un meilleur accès à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, aux infrastructures et à la protection sociale.
Vers une nouvelle culture administrative
Le Premier ministre appelle à une nouvelle culture administrative, fondée sur l’éthique, l’efficacité, la transparence et la responsabilisation. Il invite à dépasser les comparaisons avec les pays les moins avancés et à viser les standards des nations les plus performantes.Il dénonce les pratiques héritées de la colonisation, les recrutements politiques ou familiaux, et les inégalités salariales au sein de l’État. Il souligne :
« On ne peut pas devenir milliardaire en étant fonctionnaire. Pourtant, ce phénomène s’est banalisé. »
Lutte contre la corruption et moralisation de la vie publique
Ousmane Sonko n’a pas éludé la question de la corruption administrative, qu’il considère comme un frein majeur au développement. Il appelle à une moralisation de la vie publique, avec une loi en préparation pour la protection des lanceurs d’alerte.Il fustige également les surfaturations et les pratiques de gestion des ressources humaines non fondées sur des critères objectifs, plaidant pour une réforme systémique et une stratégie de communication publique plus active.

