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Procès Bachir Fofana : tensions à l’audience et renvoi mouvementé au 16 juillet

JUSTICE
Mercredi 2 Juillet 2025

Procès Bachir Fofana : tensions à l’audience et renvoi mouvementé au 16 juillet

 

 Le journaliste-chroniqueur Bachir Serigne Cheikh Sarr Fofana a comparu ce mardi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour diffusion de fausses nouvelles, dans le cadre de l’affaire relative à l’attribution du marché des véhicules de l’Assemblée nationale. Mais l’audience, pourtant bien entamée, a été marquée par des échanges houleux, contraignant le juge à suspendre la séance et à renvoyer l’affaire au 16 juillet 2025.

 

Tout avait bien commencé avec l’examen des faits reprochés au prévenu, qui conteste les accusations portées contre lui. La vidéo à l’origine de la procédure, projetée à l’audience, montre Fofana déclarant :

« Le nommé Cheikh Guèye, arrêté dans une affaire de corruption impliquant l’ancien ministre Ismaïla Dior Fall, est l’attributaire du marché des véhicules de l’Assemblée nationale. »

Interrogé par le juge, le chroniqueur a assumé ses propos  :

« Au moment où je tenais ces déclarations, je les considérais comme vraies sur la base d’une source fiable. J’ai même vérifié auprès de concessionnaires. »
Cependant, il a nuancé sa position :
« Depuis, j’ai appris que d’autres personnes auraient remporté le marché. Si cela se confirme, je ferai un rectificatif. »

À la question du juge sur le maintien de ses propos initiaux, Fofana a répondu :

« Non, car d’autres informations contredisent mes déclarations. »

 

Son avocat, Me El Hadji Diouf, a interrogé son client sur la provenance de ses informations. Fofana a alors évoqué un échange indirect en détention :

« Je suis en cellule 48 à Rebeuss. Cheikh Guèye y est passé brièvement. Des codétenus m’ont rapporté qu’il leur avait confié avoir remporté ce marché. »

 

C’est lors de cette phase que les tensions ont éclaté. Me Diouf a souhaité poursuivre son contre-interrogatoire, mais le ton est monté avec le président du tribunal. L’incident d’audience a provoqué une suspension immédiate de la séance.

Dans un premier temps, le juge a annoncé le renvoi du procès au 16 juillet, ce que la défense a vivement contesté, estimant qu’il s’agit d’une violation des droits de la défense. Une suspension a alors été décidée pour apaiser les esprits.

Les avocats de la défense — Mes El Hadji Amadou Sall, Moustapha Dieng, Aboubacry Barro, Pape Sène et consorts — ont dénoncé ce qu’ils qualifient d’entrave à un procès équitable, estimant que leur client est poursuivi pour des propos tenus dans l’exercice de ses fonctions de journaliste et qu’il n’a fait que relayer des informations qu’il jugeait crédibles au moment des faits.

Le procès, à la fois juridique et politique, reste très attendu par l’opinion publique, sur fond de questionnements récurrents autour de la transparence dans l’attribution des marchés publics.


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