
Au-delà de cette transition, le FDR a dressé un tableau sévère de la situation nationale, évoquant « une crise multidimensionnelle sans précédent » touchant les sphères politique, économique, sociale et financière du pays.
Dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre, le Front s’est dit profondément préoccupé par « la dérive autoritaire que connaît actuellement le Sénégal ». Il dénonce notamment « l’instrumentalisation flagrante de la justice », qui, au lieu de servir d’arbitre impartial, serait désormais utilisée comme « un instrument de règlement de comptes politiques ».
Le FDR fustige les procédures jugées sélectives, les arrestations ciblées d’opposants, de journalistes et d’activistes, ainsi que les restrictions croissantes des libertés publiques : « Si les manifestations pacifiques ne sont pas interdites, elles sont systématiquement réprimées ; la presse subit une pression fiscale asphyxiante et les chroniqueurs sont harcelés ou emprisonnés. »
Sur le plan économique, le Front s’alarme d’un endettement « devenu insoutenable », d’un désaccord avec le FMI, d’un déficit budgétaire record et d’une inflation persistante, le tout aggravé par un chômage massif des jeunes et une précarité sociale galopante. Le FDR dénonce également le contraste entre la baisse des investissements publics et la hausse des dépenses de prestige et de fonctionnement d’un appareil d’État jugé « pléthorique et gangrené par les recrutements clientélistes ».
Face à ce qu’il qualifie de « recul démocratique », le Front appelle à un sursaut national. Il exhorte les citoyens à se mobiliser pour défendre la démocratie, restaurer l’indépendance de la justice et réclamer une gouvernance plus responsable, tournée vers l’intérêt général et la justice sociale.
« Le Sénégal mérite mieux qu’un retour en arrière démocratique. Le peuple mérite une justice libre, un État responsable et une gouvernance au service du bien commun », conclut le communiqué, appelant à une union sacrée contre « la mal gouvernance du régime Diomaye-Sonko ».