
La convocation du chroniqueur Badara Gadiaga par la Division Spéciale de la Cybercriminalité (DSC) continue de susciter une vague d’indignation. Depuis Johannesburg, Anta Babacar, présidente de l’Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC), a exprimé son soutien total et sans réserve au journaliste, dénonçant une “dérive autoritaire” et un “acharnement systématique contre les voix libres”.
Selon Anta Babacar, les accusations portées contre Badara Gadiaga reposent sur des “prétextes fallacieux” et constituent une grave erreur stratégique. Elle y voit une tentative de musellement orchestrée par un pouvoir qui redoute la contradiction et cherche à intimider la presse, l’opposition et toutes les voix dissidentes.
“L’histoire est témoin que les démocraties meurent de ces tentatives d’intimidation”, rappelle-t-elle, en référence aux dérives autoritaires observées ailleurs.
La présidente de l’ARC ne mâche pas ses mots : elle dénonce un climat de peur et de répression, dans lequel les journalistes, magistrats et opposants sont visés par une politique de harcèlement. Elle appelle les Sénégalais à rester debout face à cette vague de régression démocratique.
“À chaque fois qu’on tente de bâillonner une voix libre, c’est la conscience collective qu’on réveille.”
Dans son message, Anta Babacar réaffirme aussi son soutien à Abdou Nguere, Bachir Fofana, Moustapha Diakhaté et à “tous les esprits que l’on voudrait effacer”. Elle affirme que ces actes ne passeront pas, et appelle à la défense de la dignité et des libertés fondamentales.
Face à une situation de plus en plus tendue entre les autorités et la société civile, la déclaration d’Anta Babacar s’inscrit dans une série de réactions dénonçant l’usage croissant des convocations judiciaires à des fins politiques.
“Le Sénégal est une terre de liberté, de débat et de dignité. Il ne sera jamais réduit au silence.”
“À chaque fois qu’on tente de bâillonner une voix libre, c’est la conscience collective qu’on réveille.”