Farouche adversaire du régime en place, Thierno Alassane Sall, leader du parti La République des Valeurs (RV), ne laisse aucun répit au duo présidentiel Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko. Qu'il s'agisse de diplomatie, de gestion des ressources publiques ou encore de politique agricole, l'ancien ministre scrute, critique et attaque sans relâche.
Dernier épisode en date : la récente réunion des chefs d’État de la CEDEAO. Pour Thierno Alassane Sall, le Sénégal a essuyé un véritable "camouflet diplomatique", la présidence tournante de l’organisation ayant été confiée au Sierra-Léonais Julius Maada Bio, alors que Bassirou Diomaye Faye était pressenti. « Quelle idée pour un antisystème de vouloir diriger le consortium régional du Système ! » a-t-il ironisé dans un post virulent sur sa page Facebook.
Quelques jours plus tôt, il s’en était pris à Ousmane Sonko, critiquant sévèrement sa réaction après le refus de visa des autorités américaines à l’équipe féminine sénégalaise de basketball. Thierno Alassane Sall a dénoncé des "déclarations populistes" et a mis en garde contre les conséquences économiques de ce type de prises de position. « La cote du Sénégal auprès des institutions financières ne cesse de plonger à mesure de ses sorties désinvoltes. Nous le payons cher en termes de taux d’intérêt sur nos emprunts », a-t-il fustigé, allant jusqu'à qualifier l’attitude du Premier ministre d’« expression d’incompétence ».
Mais le dossier qui mobilise particulièrement Thierno Alassane Sall reste l’affaire ASER/AEE Power. Très actif sur les réseaux sociaux, il a récemment convoqué la presse pour revenir longuement sur ce qu'il considère comme un scandale d'État. L'entrée en scène de la justice espagnole dans ce dossier lui a fourni une nouvelle occasion de dénoncer la gestion de l'Agence sénégalaise d'électrification rurale (ASER) et de pointer du doigt la responsabilité de la compagnie d'assurance Sonac.
Inlassable, Thierno Alassane Sall continue de marteler ses critiques et de harceler le pouvoir en place. Qu’il s’agisse du Président, du Premier ministre ou de leurs collaborateurs, aucun n’échappe à ses attaques répétées. Son discours, incisif et constant, semble s’inscrire dans une stratégie d’opposition ferme et sans concessions.
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