L’APROSI affirme que ces réformes ont été mal accueillies par M. Ndiaye, qui aurait progressivement adopté une posture de défiance, multipliant les critiques internes et externes contre la gouvernance de l’Agence.
Agression physique et contentieux judiciaire
Le tournant s’est produit avec l’agression physique du Directeur administratif et financier de l’APROSI dans son bureau. Cet acte, qualifié de grave par la direction, a entraîné une mise à pied de 15 jours. Une conciliation conduite le 17 juin par l’Inspection du Travail a recommandé un assouplissement de la sanction, accepté par l’Agence dans un esprit d’apaisement.
Mais loin de s’apaiser, la situation s’est envenimée.
Publications diffamatoires et actions en justice
Le 4 juin, une publication sur la page Facebook personnelle de M. Ndiaye a diffusé des accusations graves à l’encontre de l’APROSI et de ses responsables. Sommé de s’expliquer, l’intéressé a nié en être l’auteur. Pourtant, une sommation interpellative a confirmé sa responsabilité.
Cette récidive publique a entraîné la décision de licenciement pour faute lourde, en application stricte des textes en vigueur.
Parallèlement, deux plaintes ont été déposées contre M. Ndiaye : l’une pour l’agression physique, l’autre pour injure publique. Il a été déféré au parquet du tribunal de grande instance de Diamniadio. Le 8 juillet, lors d’une confrontation, la plainte pour injure a été retirée par le plaignant dans un souci d’apaisement, sans impact sur la procédure disciplinaire déjà clôturée.
Une tentative de manipulation de la presse ?
L’APROSI indique également que M. Ndiaye serait à l’origine d’informations inexactes relayées dans la presse, notamment dans un article signé par la journaliste Thioro Mandéla. À la suite d’une sommation interpellative, cette dernière a reconnu ne pas disposer de preuves pour étayer ses affirmations et s’est dite prête à présenter des excuses. Une plainte a également été déposée auprès de la Division de la cybercriminalité.
Dans un communiqué officiel, la Direction générale de l’APROSI a fermement dénoncé les agissements de son ancien cadre et réaffirmé son engagement à faire respecter les règles de discipline, de transparence et de dignité au sein de l’agence.
« L’APROSI demeure attachée à la légalité, à la rigueur dans la gestion administrative, et à la protection de son image face à toute tentative de déstabilisation. L’autorité de l’État doit être défendue dans le respect des lois de la République. »