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Badara Gadiaga à Jakarlo : « La radicalité n’est pas un projet de société »

POLITIQUE
Lundi 19 Mai 2025

Badara Gadiaga à Jakarlo : « La radicalité n’est pas un projet de société »
Invité de l’émission Jakarlo, le chroniqueur Badara Gadiaga n’a pas mâché ses mots. Abordant plusieurs sujets brûlants de l’actualité politique et judiciaire sénégalaise, il a livré une analyse sans concession, notamment sur l’affaire Azoura Fall.

Évoquant les propos tenus à l’Assemblée nationale selon lesquels des jeunes auraient été payés pour insulter les autorités, Gadiaga a mis en garde contre les dérives possibles de telles déclarations. « Je pose une question simple : est-ce vous qui avez envoyé Azoura pour insulter ? Si ce n’est pas le cas, alors acceptez aussi que certains puissent agir de leur propre chef », a-t-il lancé à l’endroit d’Ousmane Sonko, appelant à plus de responsabilité dans les prises de parole publiques.

Le chroniqueur est ensuite revenu sur ce qu’il considère comme un mal plus profond : la dégradation accélérée du tissu moral et social. Il s’est dit inquiet de la montée en puissance de la violence et de la haine, désormais banalisées dans le débat public. « On convoque un individu pour des injures, et devant la police, il reconnaît avoir incendié un véhicule appartenant à un proche du pouvoir. C’est inédit au Sénégal », a-t-il déploré.

Selon lui, cette dérive témoigne d’une radicalisation inquiétante, qui tranche avec l’esprit de contradiction civilisée autrefois incarné par des figures comme Abdou Diouf ou Abdoulaye Wade. Plus préoccupant encore, selon Gadiaga, certains responsables politiques revendiquent désormais la radicalité comme méthode de gouvernance. « On entend des dirigeants dire qu’ils doivent rester radicaux parce que c’est ainsi qu’ils ont conquis le pouvoir. Et pendant ce temps, un jeune se lève et réclame un statut spécial ! » s’est-il indigné.

Face à cette spirale, le chroniqueur appelle à une réaction collective. « Les psychiatres, les sociologues, les universitaires doivent se saisir de cette question. Nous sommes face à des individus qui ne tolèrent aucune contradiction. C’est dangereux pour la démocratie. »

Sur le terrain judiciaire, Badara Gadiaga a salué le courage du procureur dans l’affaire Azoura Fall, louant sa décision de le placer sous mandat de dépôt malgré les pressions. Mais il n’a pas manqué de pointer du doigt les dysfonctionnements du système judiciaire, qu’il accuse d’agir à deux vitesses.

Comparant les cas d'Abdou Nguer et Arona Niang, tous deux poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles, Gadiaga dénonce un traitement inégal : « L’un est encore en instruction, l’autre sera jugé la semaine prochaine, parce qu’il est affilié à Pastef. » Même constat pour Assane Diouf, dont le dossier s’éternise, alors que celui du jeune Kaïré, poursuivi pour les mêmes faits, a été expédié vers le tribunal.
 

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