L’ascension d’un bâtisseur
Cheikh Amar n’a pas hérité d’un empire : il l’a construit. Parti de peu, il a su s’imposer dans un environnement économique concurrentiel, en misant sur des partenariats stratégiques et une proximité assumée avec les cercles religieux. Son entreprise, Amar Holding, est aujourd’hui un acteur majeur du secteur du bâtiment, avec des chantiers qui s’étendent de Dakar à Touba.Mais au-delà des chiffres, c’est son image qui fascine : celle d’un homme pieux, souvent vu aux côtés des khalifes généraux, distribuant des dons généreux et se présentant comme un serviteur de la foi.
Le procès de l’ingratitude
Depuis septembre 2025, Cheikh Amar est au cœur d’un feuilleton judiciaire qui passionne autant qu’il divise. Il accuse son ancien chauffeur, Ousmane Seck dit Bouba, de lui avoir escroqué 37 millions de francs CFA. Bouba, qui fut son homme de confiance pendant 17 ans, rejette les accusations et affirme n’avoir reçu que 13 millions en cadeau.Le procès, qui se joue autant dans les tribunaux que dans les médias, révèle les coulisses d’un empire où la loyauté est aussi précieuse que l’argent. Bouba évoque des sommes colossales qu’il aurait gérées pour son patron, des tensions avec la seconde épouse de ce dernier, et une relation de confiance aujourd’hui brisée.

