Une bataille juridique aux implications politiques majeures
Barthélémy Dias, déchu de ses fonctions en décembre 2024 suite à une condamnation dans l’affaire Ndiaga Diouf, conteste sa révocation qu’il qualifie de « déni de justice » et de « confiscation du vote populaire ». Selon le juriste El Amath Thiam, si la Cour suprême tranche en sa faveur, Dias pourrait être rétabli dans ses fonctions, ce qui rendrait l’élection du 25 août juridiquement et politiquement contestable.La crise dépasse le cadre juridique. Elle révèle des fractures au sein même de la majorité présidentielle. Le maire de la Médina, Bamba Fall, a clairement exprimé sa position : « À part Ngoné Mbengue, je ne me rangerai derrière personne », illustrant un climat de méfiance et de rivalités internes.
Les enjeux pour les acteurs clés
- Pour Barthélémy Dias : il s’agit de sa survie politique et de la défense de son honneur institutionnel.
- Pour l’État : une décision défavorable de la Cour suprême pourrait entacher sa crédibilité démocratique.
- Pour les Dakarois : ce feuilleton retarde la stabilité municipale et l’efficacité de la gestion de la capitale.
Ce rebondissement met en lumière la nécessité d’une élégance républicaine dans la gestion des institutions. Fixer une date d’élection avant la décision finale du juge suprême revient à mettre la charrue avant les bœufs, selon plusieurs constitutionnalistes.
