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Des médecins africains ont choisi l'exil et sauvent des vies en Europe, en pleine épidémie de Covid-19

COVID-19
Mercredi 22 Avril 2020

L'émigration médicale africaine profite aux systèmes hospitaliers européens. Témoin ce triste et troublant fait divers en Grande-Bretagne : les 10 premiers médecins morts venaient tous d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie...


Des docteurs africains sauvent des vies britanniques

Pourquoi parler d’une polémique qui touche la société britannique en pleine épidémie de Covid-19 ? Les Britanniques ont découvert avec effarement que les dix premiers docteurs décédés du virus sont tous d’origine extra-européenne.

Au Royaume-Uni, les gens d’ascendance africaine, asiatique ou encore originaires du monde arabe ou moyen-oriental sont désignés par l’acronyme “BAME”, pour “Black, Asian, and minority ethnic” ou “Noir, Asiatique et issu d’une minorité ethnique”. Pour rappel, les statistiques portant sur l’appartenance ethnique sont encore débattues en France. Au Royaume-Uni, elles pointent vers des découvertes qui embarrassent : pourquoi une telle hécatombe parmi les soignants BAME ?, s’interroge le responsable du syndicat de médecins d’outre-Manchequi réclame à son gouvernement une enquête sur ce constant perturbant. 

Pour le quotidien anglais The Telegraph, il y a clairement une surreprésentation de minorités ethniques parmi les professions de soignants, d’aides-soignants et de travailleurs sociaux. Le Dr Adil El Tayar était le tout premier de ces médecins tués par le virus, il était soudanais. Sa cousine, journaliste radio et télévision en Grande-Bretagne, émue par cette disparition, examine dans une tribune du quotidien The Financial Times cette surreprésentation sous un autre angle : celui de la fuite des cerveaux africains. Elle compte dans sa famille expatriée en Europe un nombre impressionnant de médecins. Le système hospitalier britannique emploie près de 66 000 soignants issus de pays en voie de développement ou émergents. Une très faible proportion de ces médecins venus se former rentre chez eux.

Tous ces soignants contribuent à la qualité de soins du NHS, le système de santé britannique. Beaucoup ont été formés dans leur pays d’origine comme le Dr Adil. Qu’obtiennent en retour ces pays qui ont pâti de cet exode de cerveaux ?, s’interroge la journaliste. Le Soudan sort à peine d’une dictature et est sur le point d’affronter l’épidémie de Covid-19 avec très peu de moyens. Sera-t-il aidé en retour, par l’une des nations les plus riches au monde ?
 

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