Dans une tribune au ton ferme, le lieutenant-colonel à la retraite Adama Diop, ancien chef de la division médias et stratégie de la DIRPA, interpelle directement le Premier ministre Ousmane Sonko sur sa relation avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) et met en garde contre toute tentative de politisation de l’institution militaire.
Revenant sur son propre parcours, l’officier à la retraite rappelle les réalités du terrain : nuits blanches « au chevet de [ses] hommes », tranchées boueuses, opérations en Casamance, dans les îles du fleuve Sénégal, en périphérie de Bissau et dans d’autres théâtres africains. Il décrit un quotidien fait de stress, de privations, de risques permanents, où « le destin » de ses hommes dépendait de la lucidité, du courage et des décisions de leurs chefs. Il rappelle aussi le prix payé : morts au combat, mutilations, veuves, orphelins et frères alités.
Au fil de son texte, Adama Diop insiste sur le statut particulier des soldats : des « hommes du devoir », « d’honneur et de serment », républicains, patriotes, non affiliés politiquement. Leur loyauté, affirme-t-il, va aux idéaux de la République et au chef de l’État, quel qu’il soit. C’est pourquoi, pour lui, ils « ne doivent être mêlés à aucun jeu politique, quel que soit le bord d’appartenance ou la situation du moment ».
L’ancien officier réagit aux éloges adressés récemment par Ousmane Sonko à l’armée, lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale. « Je vous dirai non », écrit-il, rappelant que le même Sonko avait, selon lui, qualifié les militaires sénégalais déployés au Mali de « mercenaires à la solde de la France ». Il lui reproche également d’avoir, par des insinuations, mis en cause un officier supérieur « honnête », décrit comme un « jambar » reconnu et respecté par ses pairs, ainsi que d’autres hauts gradés jetés « à la vindicte populaire » par certains de ses partisans, malgré « les éminents services rendus » au pays.
Adama Diop souligne que la discipline, le respect et la loyauté invoqués par le Premier ministre sont au cœur de l’ADN des forces depuis l’indépendance. Il cite en exemple la récente randonnée pédestre de l’armée, qu’il présente comme la preuve de la cohésion des troupes autour de leur « unique chef », le président de la République. Il rappelle également qu’au soir de la présidentielle, la gendarmerie avait déjà anticipé la protection du nouveau chef de l’État, en signe de continuité républicaine.
L’ex-chef médias de la DIRPA affirme s’être déjà dressé, par le passé, contre des attaques visant les FDS, qu’elles viennent de figures publiques comme Mame Gor Diazaka, Guy Marius Sagna ou Seydi Gassama. Selon lui, « on ne doit pas attendre d’être aux affaires pour changer de posture vis-à-vis d’eux ». Il plaide pour que tout ce qui améliore les conditions de vie et de travail des forces soit soutenu, mais insiste sur la nécessité d’« éloigner les FDS de tout ce qui peut les impliquer dans le jeu politique », estimant que leur unité explique en grande partie l’absence de rupture institutionnelle au Sénégal.
Pour illustrer la constance de cette loyauté, il rappelle qu’au plus fort de la crise casamançaise, un chef d’état-major de l’Armée de terre avait un cousin direct commandant un front du MFDC, ce qui ne l’a pas empêché de rester fidèle à la République « jusqu’à sa tombe ».
En conclusion, Adama Diop réaffirme que ces « hommes du devoir » demeureront loyaux envers « celui que le peuple sénégalais aura choisi, de quelque bord qu’il provienne ». Leur objectif, dit-il, est de maintenir le pays dans une stabilité totale. Et de terminer sur une formule empruntée à l’éthique militaire : « Ces gens, on les tue, on ne les déshonore pas. » Une manière de dire que, pour lui, la ligne rouge à ne pas franchir est celle du discrédit ou de la stigmatisation des forces armées dans le débat politique.
Revenant sur son propre parcours, l’officier à la retraite rappelle les réalités du terrain : nuits blanches « au chevet de [ses] hommes », tranchées boueuses, opérations en Casamance, dans les îles du fleuve Sénégal, en périphérie de Bissau et dans d’autres théâtres africains. Il décrit un quotidien fait de stress, de privations, de risques permanents, où « le destin » de ses hommes dépendait de la lucidité, du courage et des décisions de leurs chefs. Il rappelle aussi le prix payé : morts au combat, mutilations, veuves, orphelins et frères alités.
Au fil de son texte, Adama Diop insiste sur le statut particulier des soldats : des « hommes du devoir », « d’honneur et de serment », républicains, patriotes, non affiliés politiquement. Leur loyauté, affirme-t-il, va aux idéaux de la République et au chef de l’État, quel qu’il soit. C’est pourquoi, pour lui, ils « ne doivent être mêlés à aucun jeu politique, quel que soit le bord d’appartenance ou la situation du moment ».
L’ancien officier réagit aux éloges adressés récemment par Ousmane Sonko à l’armée, lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale. « Je vous dirai non », écrit-il, rappelant que le même Sonko avait, selon lui, qualifié les militaires sénégalais déployés au Mali de « mercenaires à la solde de la France ». Il lui reproche également d’avoir, par des insinuations, mis en cause un officier supérieur « honnête », décrit comme un « jambar » reconnu et respecté par ses pairs, ainsi que d’autres hauts gradés jetés « à la vindicte populaire » par certains de ses partisans, malgré « les éminents services rendus » au pays.
Adama Diop souligne que la discipline, le respect et la loyauté invoqués par le Premier ministre sont au cœur de l’ADN des forces depuis l’indépendance. Il cite en exemple la récente randonnée pédestre de l’armée, qu’il présente comme la preuve de la cohésion des troupes autour de leur « unique chef », le président de la République. Il rappelle également qu’au soir de la présidentielle, la gendarmerie avait déjà anticipé la protection du nouveau chef de l’État, en signe de continuité républicaine.
L’ex-chef médias de la DIRPA affirme s’être déjà dressé, par le passé, contre des attaques visant les FDS, qu’elles viennent de figures publiques comme Mame Gor Diazaka, Guy Marius Sagna ou Seydi Gassama. Selon lui, « on ne doit pas attendre d’être aux affaires pour changer de posture vis-à-vis d’eux ». Il plaide pour que tout ce qui améliore les conditions de vie et de travail des forces soit soutenu, mais insiste sur la nécessité d’« éloigner les FDS de tout ce qui peut les impliquer dans le jeu politique », estimant que leur unité explique en grande partie l’absence de rupture institutionnelle au Sénégal.
Pour illustrer la constance de cette loyauté, il rappelle qu’au plus fort de la crise casamançaise, un chef d’état-major de l’Armée de terre avait un cousin direct commandant un front du MFDC, ce qui ne l’a pas empêché de rester fidèle à la République « jusqu’à sa tombe ».
En conclusion, Adama Diop réaffirme que ces « hommes du devoir » demeureront loyaux envers « celui que le peuple sénégalais aura choisi, de quelque bord qu’il provienne ». Leur objectif, dit-il, est de maintenir le pays dans une stabilité totale. Et de terminer sur une formule empruntée à l’éthique militaire : « Ces gens, on les tue, on ne les déshonore pas. » Une manière de dire que, pour lui, la ligne rouge à ne pas franchir est celle du discrédit ou de la stigmatisation des forces armées dans le débat politique.
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