
Une baisse du train de vie de l’État encore insuffisante
Sur la réduction annoncée du train de vie de l’État, Habib Sy a été clair : « Franchement, je ne la ressens pas encore suffisamment. » Il a pointé du doigt certaines dépenses de fonctionnement qui, selon lui, pourraient être mieux rationalisées pour envoyer un message fort à la population. « Il faut que le peuple voie une baisse drastique, notamment dans le parc automobile, les fonds spéciaux… » a-t-il insisté.
Un dialogue national à repenser
Si Habib Sy salue le principe du dialogue politique, « une tradition républicaine sénégalaise », il regrette son exécution actuelle. « Trop de participants, trop de folklore, trop de politique-spectacle », a-t-il dénoncé. Il préconise un format resserré, mobilisant des acteurs expérimentés capables d’apporter des solutions concrètes.
Sur la fidélité à PASTEF : "J’ai pris des risques réels"
Habib Sy a également rappelé son engagement sans faille aux côtés de PASTEF, notamment lors de sa dissolution. « Ma maison à Keur Gorgui est devenue le siège officieux du parti. J’y ai accueilli réunions, points de presse, investitures. J’ai exposé ma famille, reçu des bombes lacrymogènes, et je ne le regrette pas. »
Aucune ambition ministérielle affichée
Interrogé sur ses ambitions, il a balayé toute spéculation sur une volonté d’entrer au gouvernement. « Ce poste de PCA m’a presque été imposé. Je n’ai rien demandé. Je suis utile là où je suis. »
Un soutien ferme, mais exigeant
Enfin, Habib Sy a exprimé son attachement au projet porté par Diomaye et Sonko, tout en appelant à davantage d’efficacité dans sa mise en œuvre. « Leur projet s’adapte aujourd’hui avec courage. Mais il faut maintenir l’exigence, pour que la rupture promise se traduise dans les faits. »