Pour la première fois, le Sénégal se prépare à produire lui-même une partie de ses équipements militaires.
Souveraineté, autonomie et résilience : la vision du Président
La pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et les tensions au Sahel ont démontré la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondiales. Le Sénégal refuse désormais de dépendre totalement de marchés extérieurs vulnérables aux crises géopolitiques.L’ambition est claire :
👉 produire localement armes, munitions, drones, véhicules militaires, équipements tactiques, électronique spécialisée et technologies duales.
Selon le Colonel Sarr :
« Cette industrie de défense sera un instrument d’influence, de souveraineté et de transformation économique. »Produire local, c’est protéger la nation — mais c’est aussi faire émerger une nouvelle économie de haute technicité.
Une révolution industrielle au service de la défense et de l’économie
Au-delà de la sécurité nationale, cette initiative est un levier économique structurant.Elle promet :
- la création de milliers d’emplois qualifiés,
- le renforcement des filières industrielles existantes,
- la naissance de nouvelles chaînes de valeur (textile technique, électronique, mécanique, IA),
- l’attraction d’investissements privés et de partenariats internationaux de haute technologie.
Le discours fondateur du Général Mbaye Cissé : “L’industrie de défense sera le premier front de la souveraineté”
Le 20 novembre 2025, lors de la Journée de mobilisation des investisseurs nationaux, le Général d’armée Mbaye Cissé, Chef d’état-major général des Armées, a donné une orientation doctrinale sans ambiguïté.Face aux industriels, chercheurs, banquiers, start-ups, ministres et acteurs du secteur privé, il a posé les bases d’un nouveau modèle sénégalais.
La défense n’est plus seulement militaire, mais industrielle et technologique
« La défense n’est plus affaire de soldats uniquement, mais de savoir-faire, d’innovation et de génie national. »Drones, cybersécurité, IA, textile technique, électronique, véhicules spéciaux, infrastructures : les armées appellent à un écosystème civilo-militaire complet.
Le Général Cissé insiste :
👉 Pas de souveraineté sans capacité locale de production.
👉 Pas de puissance sans maîtrise des technologies critiques.
👉 Pas de défense performante sans industrie nationale forte.
Une loi déjà prête : l’Agence nationale de l’industrie de défense
Le Chef d’état-major a révélé un point clé :- le projet de loi sur l’industrie de défense est finalisé,
- il prévoit la création de l’Agence nationale de l’industrie de défense,
- un organe pensé pour sécuriser les investissements, garantir la transparence et renforcer la gouvernance.
Le rôle central du secteur privé : une souveraineté partagée
Le général a rappelé que la réussite dépendra de l’engagement du patronat :« La souveraineté n’est pas un privilège d’État : c’est une responsabilité partagée. »Entreprises, banques, innovateurs et universités sont appelés à se mobiliser pour bâtir une industrie de défense durable, compétitive et technologique.
Un tournant stratégique majeur pour le Sénégal
Avec :- une vision politique claire,
- une doctrine militaire assumée,
- un cadre juridique en construction,
- un écosystème industriel prêt à émerger,
- et un appel national à l’investissement,
L’industrie de défense ne sera pas seulement un secteur économique.
Elle deviendra le premier front de la souveraineté sénégalaise, le symbole d’un pays qui entend maîtriser son destin stratégique face à un monde incertain.
