Il s’agit de mettre en musique, de manière concrète, l’article de la Constitution votée en 2016 – sous Macky Sall – stipulant que « les ressources naturelles appartiennent au peuple ». Dans l’entretien en vidéo qu’il a accordé à Jeune Afrique en marge de l’Africa CEO Forum 2025*, Khadim Bamba Diagne assure qu’il ne s’agit pas de faire table rase du passé. « Nous avons appris de nos erreurs, martèle-t-il. Il y a des choses qui ont été faites dans le passé qui ne sont pas bonnes. Il y en a d’autres qui ont été bonnes. Mais le plus important, c’est que nous avons appris. »
Éviter la malédiction du pétrole
Des leçons qu’il entend désormais mettre à profit pour contribuer à élaborer une politique énergétique qui se veut à la fois souverainiste et redistributive. « Dans de nombreux pays africains, les ressources naturelles n’ont pas eu d’impact sur le développement de l’économie, estime-t-il. L’idée, c’est vraiment que tous les Sénégalais puissent ressentir que le pétrole et le gaz sont là ». « La meilleure façon d’éviter la malédiction du pétrole, c’est d’éviter que tout l’argent soit investi dans ce secteur-là », résume-t-il, plaidant pour que les recettes fiscales générées par l’exploitation des hydrocarbures – qu’il entend renégocier à la hausse – soient réinvesties dans le secteur de l’énergie mais aussi dans l’éducation, les infrastructures ou l’industrie.