Le Plan de redressement économique et social (PRES), récemment présenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, suscite une vive controverse. La Conférence des leaders du Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR) a exprimé une opposition ferme, dénonçant une dérive institutionnelle et un projet sans fondement économique solide.
Un plan sans ancrage institutionnel, selon le FDR
Le FDR critique d’abord le lieu de présentation du PRES, jugé inapproprié et en dehors des cadres républicains. Pour Khalifa Sall et ses alliés, le Parlement aurait dû être le lieu naturel de ce type d’annonce, garantissant un débat démocratique et transparent.
« Le Premier ministre ne peut substituer une décision unilatérale au débat national », déplore la coalition.
Un contenu jugé populiste et incohérent
Sur le fond, le FDR estime que le PRES manque de cohérence économique. Le plan est qualifié de « projet orphelin, sans ancrage, sans souffle et sans socle ». L’opposition pointe l’absence de leviers clairs de croissance et l’oubli des urgences économiques :
- Vie chère
- PME en difficulté
- Secteur du BTP paralysé
- Décentralisation inefficace
Une instabilité doctrinale préoccupante
Le FDR s’inquiète également d’une confusion stratégique entre le PRES et la loi de finances présentée par le ministre des Finances. Cette instabilité doctrinale nuirait à la lisibilité de l’action publique et à la crédibilité du Sénégal sur la scène économique internationale.
Un risque d’austérité masquée
L’opposition accuse le gouvernement de dissimuler une politique d’austérité derrière des promesses sociales. Le PRES, selon elle, entraînera :
- Une hausse de la pression fiscale
- Une réduction des subventions
- Une augmentation des prix sur des produits stratégiques
« Les premières victimes seront les couches les plus vulnérables de notre société », avertit le FDR.
Alors que le gouvernement présente le PRES comme une nouvelle boussole économique, l’opposition y voit un plan improvisé, non concerté et socialement risqué. Le débat autour du PRES s’annonce central dans les mois à venir, tant sur le plan économique que démocratique.
