
L’ambiance était électrique, ce vendredi, lors de la réunion du Secrétariat exécutif de l’Alliance pour la République (APR, ex-parti au pouvoir), rapporte L’Observateur.
Initialement convoquée pour discuter d’un ordre du jour classique, la rencontre, présidée par Me Sidiki Kaba, a rapidement été perturbée par une vive polémique : la participation de certains responsables au dialogue national sans feu vert officiel du parti. Pour les plus intransigeants, une « ligne rouge a été franchie », assimilée à une « trahison ».
La colère s’est particulièrement concentrée sur Abdoulaye Saydou Sow, ancien ministre et maire de Kaffrine, dont les propos sur une conversation privée avec l’ex-Président Macky Sall, ainsi qu’un SMS resté sans réponse, ont choqué une partie de l’assemblée. Plusieurs membres réclament désormais des sanctions, évoquant une « faute politique grave ».
En revanche, les cas d’autres figures comme Matar Bâ ou Abdoulaye Daouda Diallo, également présents au dialogue, ont suscité moins d’émoi. Une certaine indifférence domine à leur sujet : « Ils ne viennent plus à nos réunions… Qu’ils restent là où ils sont », a déclaré un jeune promu du Secrétariat exécutif.
Selon les propos recueillis par le journal du Groupe Futurs Médias, le fossé se creuse : certains cadres sont déjà considérés comme des déserteurs. Pour éviter une implosion, l’APR serait désormais face à un choix décisif : tourner la page ou acter des exclusions.