
“Lorsque vous mêlez votre famille à la gestion du pouvoir, vous devez vous attendre à ce qu’elle soit appelée à rendre des comptes. Il y avait aussi le précédent cas de Karim Wade, fils de l’ex-président Abdoulaye Wade, qui avait été inculpé après la fin du mandat de son père. Je reconnais que le fils de Macky Sall n’a occupé aucune fonction officielle, mais sa proximité avec certaines affaires liées aux deniers publics justifie qu’il soit entendu par la justice. Il doit pouvoir répondre sans crainte ni faveur. C’est l’occasion de saluer l’attitude de l’ancien président Léopold Sédar Senghor, qui avait pris soin de maintenir une certaine distance entre sa famille et les affaires de l’État. Son fils Philippe était étudiant à l’université de Dakar, alors qu’il aurait pu étudier en France. Senghor a fait des efforts pour ne pas impliquer directement sa famille dans la gestion du pouvoir. C’est une leçon à retenir”, a déclaré M. Gassama.
Il a toutefois précisé qu’il ne s’agit pas d’exclure les membres d’une famille présidentielle de toute vie publique, mais de veiller à ce que leur statut ne les place ni audessus des lois ni à l’abri de toute responsabilité.
“Le fils de Macky Sall n’a rien à craindre, s’il est convoqué par la justice. Ce qui importe, c’est que ses droits soient respectés”, a-t-il conclu, appelant à une justice équitable, indépendante et transparente